POLITIQUE
LA SUISSE ACCUEILLE UNE CONFÉRENCE SUR LA PAIX EN UKRAINE DONT LA RUSSIE EST EXCLUE
Après le G7 en Italie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky poursuit sa tournée-marathon en Europe : il est en Suisse samedi 15 juin dans le complexe hôtelier du Burgenstock, cette fois pour la « Conférence sur la paix en Ukraine », qui doit réunir plusieurs dizaines de dirigeants du monde entier. Mais le sommet aura un absent majeur : la Russie, qui qualifie d’insensé un tel événement sans sa participation.
L’organisateur de la Conférence l’a lui-même reconnu : en l’absence de la Russie, ce sommet pour la paix en Ukraine ne peut être qu’un « premier pas » vers une résolution du conflit. Aucune avancée majeure n’est attendue, l’objectif affiché est d’ailleurs modeste : « inspirer un futur processus de paix » et aboutir, dans le meilleur des cas, sur une feuille de route pour de futures négociations. Celles-ci, avec la Russie.
Ukraine espère avec ce sommet obtenir le soutien le plus large possible à son plan de paix en dix points, présenté à la fin de l’année 2022 par le président ukrainien. En commençant par les points les plus consensuels : liberté de navigation en mer Noire, sécurité des installations nucléaires, en particulier de la centrale de Zaporijjia, et le retour des dizaines de milliers d’enfants ukrainiens déportés par la Russie sur son sol.
Pour Kiev, il est crucial de ne pas être isolé face à Moscou en cas de négociations avec la Russie. « Un plan de paix soutenu par une centaine de pays ou plus serait très difficile à contester », expliquait en début de semaine le chef de l’administration présidentielle ukrainienne. L’idée, c’est de maintenir en vie la cause ukrainienne et de préparer le coup d’après qui pourrait se faire, lui, avec la Russie. C’est ce qu’a laissé entendre la présidence ukrainienne, rapporte l’envoyé spécial de Rfi.