POLITIQUE
Législatives : le RN à Matignon menacerait des centaines de milliers d’emplois de l’industrie verte
Les filières industrielles installées ou en devenir des éoliennes, des panneaux solaires, des batteries ou encore des pompes à chaleur pourraient être remises en cause si le parti d’extrême droite accédait au pouvoir à l’issue des législatives anticipées. Plus de 177.000 emplois pourraient être menacés ou ne jamais voir le jour, estime la fondation Jean Jaurès. L’avenir de 300 sites dits électro-intensifs pourrait aussi être mis en péril.
Se dirige-t-on vers une casse industrielle en cas de victoire du Rassemblement national aux élections législatives anticipées ? Alors que son président Jordan Bardella entend supprimer le dispositif de compensation carbone dont bénéficient les industriels les plus gourmands en électricité pour rester compétitifs dans un environnement hautement concurrentiel, cette mesure menacerait l’existence de 300 usines en France, a affirmé, jeudi lors d’un point presse, l’alliance Ensemble pour la République.
« Ce sont 300 usines décarbonées qui seraient remises en cause si le RN mettait fin à la compensation carbone. C’est l’équivalent de 115.000 emplois directs et indirects », ont insisté les équipes de campagne.
Les mises en garde de la majorité présidentielle ne sont pas isolées. Selon les calculs réalisés par la fondation Jean Jaurès, et basés sur un recensement non-exhaustif des sites industriels de la transition énergétique, environ 177.300 emplois industriels « verts » pourraient être menacés ou ne jamais voir le jour dans le cas d’une arrivée au pouvoir du RN. Dans une publication intitulée « Arrivée du RN à Matignon : le risque d’un grand plan social dans l’industrie verte », le centre de réflexion estime, en effet, que la politique menée par « le parti d’extrême droite s’attaquerait directement à l’éolien et au solaire », mais aussi au virage « vers la voiture électrique ou encore au déploiement des pompes à chaleur ».