SOCIETE

Mutinerie au Camp pénal : Scènes de violence à Liberté 6

Pendant de longs instants, la mutinerie au Camp pénal de Liberté 6 a été regardée en direct sur les réseaux sociaux. Partie d’une fouille de la chambre 8 de l’établissement pénitentiaire, la révolte a généré de scènes de violence. Selon la Dap, qui annonce l’ouverture d’une enquête, il n’y a pas eu de blessés, encore moins de cas de décès.

Par Justin GOMIS – Le Camp pénal de Dakar a été le théâtre d’une mutinerie qui a agité les réseaux sociaux. Le mouvement a été suivi en mondovision grâce à des téléphones de détenus qui retransmettaient cela en direct sur la toile. Selon la loi 362 du 4 mai 2001, les gardes pénitentiaires ont le droit de procéder à la fouille des cellules. Hier, cette fouille de routine a mal tourné dans cette prison, située dans le ventre mou de Dakar. Il y a eu un affrontement entre les prisonniers et les surveillants de la prison. Selon des sources, l’électricité a été aussi coupée pendant de longues heures.
Face à une telle situation, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’est rendu au Camp pénal pour s’enquérir de la situation. Ce passage a permis de ramener le calme. Dans la soirée d’hier, la Direction de l’administration pénitentiaire a pondu un communiqué pour relater le film des évènements : «Ce mercredi 19 juin vers 9h, des informations faisant état d’une mutinerie au Camp pénal de Liberté 6 ont été relayées dans les médias. Des vidéos et des images prises par les détenus ont circulé sur les réseaux sociaux, heurtant la sensibilité de beaucoup de personnes, et particulièrement les parents des détenus.» C’est un constat terrible pour la Dap : «Les images et vidéos provenant de l’intérieur de cet établissement pénitentiaire, frauduleusement filmées par les détenus, résultent d’un incident survenu après que les pensionnaires de la chambre 8 du Camp pénal de Liberté 6 ont refusé de se soumettre à l’appel nominatif ; qui reste une mesure de sécurité obligatoire. Ils ont par la suite délibérément mis le feu sur leurs effets de couchage.» Malgré les protestations des détenus, la situation n’a pas «dégénéré». Selon la Dap, elle a été «vite maîtrisée par le personnel en service. Aucun blessé n’est à déplorer, encore moins une perte en vie humaine».
Aujourd’hui, la Dap doit répondre à un paquet de questions : comment les téléphones sont entrés dans la prison ? Comment un trafic peut-il s’opérer dans un lieu de privation de liberté ? Y’aurait-il des complices au sein du personnel de garde ? En tout cas, la Direction de l’administration pénitentiaire assure de l’ouverture d’une enquête.

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