POLITIQUE
« ON N’EST MALHEUREUSEMENT PAS SORTI DU CERCLE VICIEUX DE LA POLITIQUE POLITICIENNE » LE JUGE DÈME SUR LA DECLARATION DES DÉPUTÉ DE YAW
n’est pas rassuré, c’est du moins ce qu’affirme Ibrahima Hamidou Dème, président du parti Etic. Il a tenu à exprimer ses préoccupations quant à la persistance de la politique politicienne au Sénégal, malgré un changement de régime. L’ancien juge observe avec amertume que le pays n’a pas su se détacher de ces pratiques politiciennes, même après la transition de pouvoir. Selon lui, les récentes prises de position des députés de la mouvance présidentielle et du Premier ministre sur le débat de la déclaration de politique générale en sont la preuve. Leurs positions inquiètent et démontrent à bien des égards qu’on n’est malheureusement pas sorti du cercle vicieux de la politique politicienne. Après les multiples traumatismes de notre démocratie et de notre État de droit causés par le défunt régime, on s’attendait à des ruptures, particulièrement dans le respect des règles de droit et des institutions. Mais où est la rupture tant chantée, si des députés, représentants du peuple qui ont une mission constitutionnelle de contrôle de l’action du gouvernement, tentent de justifier les défaillances de celui-ci relativement à sa responsabilité politique devant le Parlement ? », s’interroge l’ancien juge.
Il s’inquiète particulièrement du comportement du Premier ministre, qu’il accuse de chercher à éviter son devoir constitutionnel de présenter sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale.
« Quelles que soient les controverses juridiques sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il demeure constant que le Premier ministre doit, dans les meilleurs délais, faire sa déclaration de politique générale. L’article 55 de la Constitution est, en effet, sans équivoque là-dessus : « Après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. » C’est, en effet, une obligation constitutionnelle incontournable et un exercice de transparence essentiel pour la pérennité de la démocratie et de l’État de droit », souligne-t-il.
Ibrahima Hamidou Dème conclut en appelant à une véritable rupture avec les pratiques politiciennes selon seneweb et à un respect rigoureux des institutions démocratiques et des règles de droit pour garantir un avenir meilleur pour le Sénégal.