Le Sénégal et l’Union européenne ont officiellement lancé la phase 2 du Programme opérationnel conjoint (POC2), avec un financement substantiel de 3,5 milliards de francs CFA. Ce programme vise à intensifier la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes, en mettant un accent particulier sur le renforcement des capacités des forces de sécurité et de défense pour la surveillance des frontières. Dans cette nouvelle phase, l’accent est mis sur la formation approfondie des forces de sécurité et de défense, afin d’améliorer leurs compétences en matière d’investigation policière et judiciaire.
Le général Jean-Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, souligne l’importance stratégique du POC2 face aux défis multiples et complexes auxquels le Sénégal est confronté en matière de sécurité.
« Le POC2 couvre un large éventail d’actions visant à lutter contre la criminalité transnationale organisée, en répondant aux besoins spécifiques de sécurité du Sénégal. Nous nous attaquons non seulement au trafic de drogue et à la protection des frontières, mais aussi à d’autres formes de trafics illicites et au blanchiment de capitaux », explique-t-il.
Cette réorientation stratégique vise à consolider et à étendre les succès obtenus lors de la première phase du programme. Le gouvernement sénégalais affiche un engagement ferme pour la réussite du POC2, assurant un soutien total aux forces de défense et de sécurité qui seront les premiers bénéficiaires de ce projet crucial.
L’Union européenne, de son côté, souligne l’importance stratégique du programme dans sa politique migratoire globale. Jean-Marc Pussani, ambassadeur de l’Union européenne, met en avant une approche intégrée et ordonnée, impliquant quatre ministères clés : l’Intérieur, les Forces armées, la Justice et les Finances.
Pour garantir le succès de cette initiative sur une période de deux ans, une enveloppe financière conséquente a été allouée .
