SOCIETE

Chauffeur tabassé par les 2 Chinois : Le verdict est tombé

Les deux Chinois et leur interprète sénégalais écroués pour avoir malmené un employé dans une usine implantée à Darou Khoudoss (Thiès) ont été appelés devant la barre tribunal départemental de Tivaouane.

Après un premier renvoi, le 26 juin 2024, au motif qu’il était si mal en point qu’il ne pouvait se présenter à la barre, l’affaire Ibrahima Fall, du nom du chauffeur sénégalais brutalisé dans une carrière à Darou Khoudoss (Mboro), a été plaidée, aujourd’hui mercredi 3 juillet 2024, devant le tribunal départemental de Tivaouane.

Dans son réquisitoire, le procureur a demandé une peine de 6 mois ferme pour l’interprète et le comptable chinois. Il a également requis un an ferme pour le manager qui avait posé son genou sur la tête du chauffeur.

« L’argent que vous avez récupéré par la force des mains de Ibrahima Fall est son salaire dûment gagné. Cela peut donc être qualifié de vol », a dit le représentant du parquet. Pour le manager de l’entreprise, qu’on voit dans la vidéo devenue virale, apposer son genou sur la tête du chauffeur, le Parquet a été plus ferme et plus sévère .

« On voit dans la vidéo une intention de faire mal. Vous étiez 3 personnes. Vous pouviez le maîtriser sans lui faire mal. Mais vous avez choisi de poser votre genou sur sa tête pendant plusieurs minutes. Ce qui a conduit à détériorer son état de santé », a chargé le représentant du ministère public.

Interrogé, Ibrahima Fall a révélé que les prévenus ont commencé à le rouer de coups à l’intérieur du bureau avant de le trainer dehors. « Ils m’ont tous frappé dans le bureau. S’il n’y avait pas cette vidéo, jamais ils ne reconnaissaient les faits », a-t-il déclaré. Tous les trois prévenus ont regretté la tournure de leur altercation avec Ibrahima Fall.

Acculés par les avocats de la partie civile et le parquet, ils ont affirmé que leur intention n’était pas de faire mal au chauffeur, mais simplement de récupérer les 130 000 CFA qu’il a récupérés pour ensuite refuser de décharger. « Dans le bureau quand Ibrahima a récupéré l’argent et s’est précipité à la porte pour prendre la fuite, notre réflexe a été de le poursuivre instinctivement pour récupérer cet argent. Quand il s’est couché par terre, c’était un peu difficile de mettre la main sur l’argent. Et il s’est passé ce qu’il s’est passé », a déclaré l’un des trois prévenus rapportés par un interprète.

La défense a introduit une nouvelle demande de liberté provisoire rejetée par le juge, Délibéré le 17 juillet prochain.

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