Compte à rebours » vous livre un décryptage se déclinant en un secret de polichinelle. Pour cette première, son regard pointe la posture de l’ancien Premier ministre Amadou Bâ crédité chef de l’opposition.
Le constat est d’acuité, Amadou Bâ qui est crédité chef de l’opposition relativement à son score de 31% lors de la présidentielle du 24 mars 2024 ne semble pas à l’aise dans son nouveau statut. Désormais perçu comme étant le chef de l’opposition, il nous revient de signaler qu’il s’est appuyé sur l’appareil politique de l’Apr pour se prévaloir de ce statut.
Or naguère, l’ancien Président de la République, Macky Sall depuis l’étranger s’était fait la religion de contacter par téléphone certains de ses lieutenants pour leur intimer de jouer les premiers rôles dans l’opposition. Une docte manière d’écarter son candidat qu’il avait pourtant choisi parmi plusieurs prétendants lors du scrutin majeur de mars dernier.
D’après des indiscrétions, des directives avaient été données à Abdoulaye Daouda Diallo afin qu’il remobilise les troupes. Du coup, Amadou Bâ se retrouve seul sans appareil politique bien que personne ne l’a encore entendu démissionner de l’Apr. Récemment d’ailleurs, il s’est fendu d’une sortie où il s’est exprimé après sa défaite lors de la dernière présidentielle.
D’ailleurs ses partisans brûlaient d’envie de l’entendre parler : « Terre d’ouverture, de tolérance et de liberté, le Sénégal a marqué tous ses rendez-vous avec l’histoire d’une empreinte indélébile de progrès. Toutes les crises que nous avons traversées ont révélé la grande capacité de notre pays à vaincre les défis, à transformer les obstacles en opportunités pour le maintenir dans sa trajectoire de paix et de solidarité.
On retiendra de cette sortie le mot responsabilité qui se répétait au gré de son inspiration. Mais le grand hic, c’est que la manière dont le crédité chef de l’opposition sans appareil politique compte s’opposer laisse à désirer du moment que sa posture est trop molle pour coller aux réalités politiques de notre landerneau politique national.
Certes, personne ne lui demande de s’opposer hors des normes classiques mais son opposition ne semble pas cadrer d’avec les aspirations de ces propres militants et responsables. »Compte à rebours » lui décerne le statut de chef de l’opposition virtuelle pour la bonne et simple raison qu’il semble de connivence avec le nouveau pouvoir. A contrario, il aurait pu créer son propre parti et travailler à le massifier en attente des prochaines échéances électorales. Mais pour l’heure, il préfère se gargariser de sa posture d’opposant molle. Dommage !