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COMPTE À REBOURS »- LE COUSINAGE À PLAISANTERIE : PERPÉTRER CETTE TRADITION CHEZ LES JEUNES AFIN QU’ILS SE L’APPROPRIENT

Compte à rebours » revient sur le cousinage à plaisanterie et porte le plaidoyer de son ancrage chez les jeunes plus portés à l’internet qu’à certaines valeurs culturelles gages de paix et de cohésion sociale.

Au Sénégal, la notion de Parenté à plaisanterie est un ensemble de pratiques fraternelles, de relations privilégiées entre individus par le biais de leurs désignations ou de leur communauté d’appartenance. Ces pratiques sont généralement observables au Sénégal et leurs usages quotidiens doivent être analysés.

 

Entre les ethnies, existe la pratique de la parenté  à plaisanterie ou cousinage à plaisanterie. Un Sérère et un Diola, par exemple, peuvent sans se connaitre se traiter affectueusement de tous les noms d’oiseaux avec le sourire, chacun assurant que l’autre est son « esclave ».

 

Un autre exemple est le lien qui unit les peulhs et les Sérères. Cette pratique sociale caractérisée par un esprit futé, des moqueries entre membres d’ethnies différentes, constitue un rempart contre le nationalisme et cimente les relations sociales entre ces groupes ethniques.

 

Cette pratique bien courante entre Peuls et Sérères ou entre Sérères et Diolas a des racines bien ancrées dans la société sénégalaise. Quand un Sérère croise un parent peul, il l’appelle, avec un sourire amusant, « matioudo » (esclave), s’attendant à une riposte tout aussi plaisante, et vice-versa.

 

Ce cousinage entre ethnies se manifeste aussi par une sorte de tolérance. En guise d’illustration, certains soutiennent qu’un sérère n’est jamais accablé ni même capturé par les rebelles de la Casamance au plus fort de la rébellion.

 

Le but de cette réflexion, c’est de perpétrer cette tradition au niveau de la jeune génération afin que le flambeau soit maintenu de génération en génération. Le cousinage à plaisanterie est à la limite vital pour la culture de la paix et de la cohésion sociale.

 

Dans cette ère de cyber  mondialisation, il urge de tout faire afin que cette pratique socio-culture ne se meurt dans les méandres du « je » universel qui a fini par avoir raison du « nous » local. La nuance est de taille.

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