Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a instruit, mardi, dans un message officiel adressé aux institutions publiques en RDC, de célébrer le génocide congolais (GENOCOST) institué par la loi numéro 22/065 du 26 décembre 2022 instituant les principes fondamentaux relatifs à la protection des victimes des violences sexuelles liées aux conflits armés et aux crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Ces victimes méritent les hommages de la République pour plusieurs raisons.
Célébrer le génocide congolais les 1er et le 2 août 2024, comme le recommande le vice-Premier ministre Jacquemin Shabani dans son message aux animateurs des entités provinciales de la RDC est l’illustration de la capacité des Congolais de traduire en actes un instrument juridique national en l’occurrence la loi instituant les principes fondamentaux de protection des victimes de toute forme d’atrocité en RDC.
Les victimes du génocide et de toutes violences liées aux conflits armés et aux crimes contre l’humanité méritent d’être célébrées par nous Congolais dans la mesure où le législateur congolais, par l’article 11 de la loi instituant les principes fondamentaux de protection des victimes de toute forme d’atrocité, fixe les droits de ces victimes.
« La victime ou ses ayants droits ont droit à une protection, à une prise en charge globale pour leur relèvement et leur réinsertion à la vie publique, à une éducation et à une formation de sorte qu’ils mènent une vie pleine et décente dans des conditions qui garantissent leur dignité et facilitent leur participation à la vie publique », stipule cet article 11.
En rendant hommage aux victimes des crimes, violences et atrocités dus, notamment aux conflits armés, les Congolais auront fait montre du respect du droit international en faisant bénéficier la victime de « tous les droits fondamentaux consacrés par les lois nationales et les instruments juridiques internationaux auxquels la République démocratique du Congo est partie, notamment les droits à la protection et à la réparation », conformément à l’article 10 de la loi congolaise sur la protection des victimes des conflits armés.
En plus des considérations d’ordre juridique, le génocide congolais mérite d’être célébré pour rendre effective la dimension sociologique des communautés congolaises caractérisées par la solidarité bantoue et l’amour du prochain comme les veulent les us et coutumes africaines. La célébration de ce génocide par les danses et chants africains pourra, estimons-nous, redonner goût à la vie aux victimes des violences, des fois marginalisées dans les rues et les villages.
Du reste, les pouvoirs publics en RDC ont compris la nécessité de venir en aide à ces victimes des atrocités causées par les conflits armés en créant la Commission interinstitutionnelle d’aide aux victimes et d’appui aux reformes, placée sous l’autorité du président de la République démocratique du Congo. Sa mission : mener des réflexions, assurer le suivi dans la mise en œuvre de programmes, émettre des avis et propositions, des reformes sur les questions d’aide aux victimes des violences.