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La gauche en tête se dit prête à gouverner

Personne n’envisageait que ces élections législatives aboutiraient à une victoire du Nouveau Front Populaire, qui arrive devant le camp macroniste et le RN.

Samedi, les dirigeants du Nouveau Front Populaire admettaient qu’ils étaient moins inquiets qu’il y a une semaine. Le risque RN semblait s’éloigner. Mais personne ne pensait, pas même eux, que la bombe de la dissolution lancée il y a trois semaines par Emmanuel Macron aboutirait à une victoire de la gauche.

A la surprise générale, le Nouveau Front Populaire arrive en tête de ce second tour des élections législatives (avec 182 à 193 députés), devant le bloc de la majorité présidentielle (entre 157 et 163 sièges). Contrairement à ce que laissaient augurer les résultats du premier tour, le RN n’est pas arrivé en tête mais en troisième position seulement. Le parti de Marine Le Pen augmente toutefois considérablement son nombre de députés, passant de 89 élus en 2022 à 136 à 144 aujourd’hui.

Des accords texte par texte

Les échanges qui ont eu lien en coulisses toute la semaine précédente entre macronistes, notamment Gabriel Attal et Stéphane Séjourné, et dirigeants du NFP ont payé. Les triangulaires se sont transformées en duel, avec 210 désistements dans l’entre-deux tours et le RN n’a pas pu triompher. Voilà donc le NFP première force politique de la nouvelle Assemblée nationale, avec entre 182 et 193 députés, dont LFI, les socialistes, les écologistes et les communistes. C’est désormais vers eux que la macronie devrait se tourner pour trouver des accords texte par texte.

Pour savoir qui succédera à Gabriel Attal à Matignon, il faudra manifestement patienter. Emmanuel Macron attendra la « structuration » de la nouvelle Assemblée pour « prendre les décisions nécessaires », a fait savoir l’Elysée dimanche soir. Gabriel Attal a remis sa démission dimanche soir tout en prenant soin de préciser qu’il « assumerait [ses] fonctions aussi longtemps que le devoir l’exigera ».

En prenant la parole le premier comme dimanche dernier, à 20h et quelques, Jean-Luc Mélenchon a déjà mis la pression à la fois sur ses alliés de gauche, à la fois sur Emmanuel Macron : « Le président a le devoir d’appeler le Nouveau Front Populaire à gouverner ». Mais la macronie lui a d’emblée fait barrage ( il est « évident » que Jean-Luc Mélenchon ne peut « pas gouverner la France », dixit Stéphane Séjourné), comme une partie de la gauche, à commencer par Raphaël Glucksmann, répétant sur les plateaux télés dimanche soir que Jean-Luc Mélenchon ne serait pas Premier ministre. Mais à ce stade, personne à gauche n’a la solution, à la fois pour citer un nom qui serait suffisamment consensuel, tout comme sur la méthode à adopter pour se mettre d’accord.

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