Le Rassemblement national n’aura qu’entre 136 et 144 sièges aux législatives, loin derrière l’alliance de la gauche et les macronistes. Bourbier, paralysie, déshonneur… La déception l’emporte dans le parti, mais Marine Le Pen affirme que sa « victoire n’est que différée ».Le Rassemblement national (RN) devrait avoir entre 113 et 148 sièges, derrière l’alliance de gauche, créditée de 178 à 205 députés, d’après les estimations de l’institut Elabe mais aussi derrière les macronistes avec 157 à 174 sièges. (Crédits : STEPHANIE LECOCQ)
C’est une douche froide pour le parti de Marine Le Pen. Le Rassemblement national (RN) devrait avoir entre 136 et 144 sièges à l’Assemblée nationale, loin derrière l’espoir d’une majorité absolue avec plus de 289 sièges. Pis encore, le parti d’extrême droite n’est que le troisième bloc, derrière l’alliance de gauche, créditée de 182 à 193 députés, d’après les estimations de l’institut Elabe, mais aussi derrière les macronistes avec 157 à 163 sièges.
La cause d’un tel échec selon le parti ? L’entente entre le camp macroniste et celui de la gauche pour retirer certains de leurs candidats face au RN lors du second tour. « Malheureusement, l’alliance du déshonneur prive ce soir les Français d’une politique de redressement », a fustigé Jordan Bardella, président du Rassemblement national, avant de déplorer une issue qui « jette la France dans les bras de l’extrême-gauche » et qui « prive des millions de Français de la possibilité de voir leurs idées politiques appliquées ».
C’est une douche froide pour le parti de Marine Le Pen. Le Rassemblement national (RN) devrait avoir entre 136 et 144 sièges à l’Assemblée nationale, loin derrière l’espoir d’une majorité absolue avec plus de 289 sièges. Pis encore, le parti d’extrême droite n’est que le troisième bloc, derrière l’alliance de gauche, créditée de 182 à 193 députés, d’après les estimations de l’institut Elabe, mais aussi derrière les macronistes avec 157 à 163 sièges.
La cause d’un tel échec selon le parti ? L’entente entre le camp macroniste et celui de la gauche pour retirer certains de leurs candidats face au RN lors du second tour. « Malheureusement, l’alliance du déshonneur prive ce soir les Français d’une politique de redressement », a fustigé Jordan Bardella, président du Rassemblement national, avant de déplorer une issue qui « jette la France dans les bras de l’extrême-gauche » et qui « prive des millions de Français de la possibilité de voir leurs idées politiques appliquées ».
Après des alliances tout à fait contre-nature, les macronistes finissent par faire élire le Nouveau Front populaire », a déploré le vice-président du RN, Sébastien Chenu, sur Cnews. « On est bien dans un monde imaginé par Emmanuel Macron, dans un bourbier dans lequel il plonge la France. » Pour un autre vice-président du RN, Louis Alliot, « cette assemblée est ingouvernable ». « Je ne vois pas comment » le bloc de gauche « va pouvoir gouverner (…) sauf à faire une espèce de millefeuille entre la majorité, un petit peu de gauche, un petit peu de Les Républicains, mais ça n’ira pas plus loin ».
De son côté, Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l’Assemblée, s’est dit « inquiet » face à « un pays paralysé » et un programme « dévastateur pour la France ».
« Aucune compromission politique »
Le président du Rassemblement national a, de son côté, confirmé qu’aucune « compromission politicienne » n’aura lieu. Encore fébrile, Jordan Bardella a tenté de rassurer ses partisans à l’entame de son discours. « Le Rassemblement national réalise aujourd’hui la percée la plus importante de toute son histoire », estime-t-il, avant de déclarer qu’il « incarne la seule alternance face à un parti unique qui va de Philippe Poutou à Edouard Philippe ».
Un espoir également relayé par Marine Le Pen, assurant qu’une victoire du Rassemblement national « n’est que différée » et ajoutant que le RN était « le premier » parti en France.
« La marée monte, mais elle n’est pas montée assez haut cette fois-ci, mais elle continue à monter et, par conséquent, notre victoire n’est que différée », a-t-elle déclaré sur TF1, ajoutant : « J’ai trop d’expérience pour être déçue par un résultat où nous doublons notre nombre de députés ».
Certes, le parti à la flamme n’avait que 89 députés en juin 2022, mais il voit s’évaporer le rêve de hisser Jordan Bardella à Matignon, porté par une majorité absolue qui lui semblait atteignable au soir du premier tour. Une victoire attendue qui devait ouvrir la voie à la conquête du pouvoir pour Marine Le Pen en vue de la présidentielle de 2027.
(Avec AFP)