Les réseaux sociaux sont en train de rendre un mauvais service à la santé avec des publicités mensongères sur l’avortement. C’est le constat du ministère de la Santé et de l’Action sociale qui avertit contre cette «désinformation». Il prône une interdiction plus globale de toute publicité, de toute promotion, menaçant gravement la santé des populations. Dans un communiqué, le département dirigé par Ibrahima Sy «met en garde les populations sur les dangers encourus par les avortements provoqués et menace de saisir les services de lutte contre la cybercriminalité pour rechercher et punir les auteurs de ces pratiques tout en demandant aux citoyens de dénoncer aux autorités et aux forces de défenses et de sécurité, tous lieux de propagande et d’offre et/ou de distribrution de produits et moyens pour pratiquer ces avortements». Le ministère entend «mettre en œuvre des mécanismes concertés de contrôle et de lutte contre toutes ces formes de publicités en privilégiant une approche multisectorielle impliquant les ministères de l’Intérieur et de la sécurité publique, des Forces armées, de la Communication, de l’Industrie et du commerce».
Toutefois, les autorités sanitaires demandent la mise en œuvre des dispositions de la Loi 83-20 du 28 Janvier 1983 relative à la publicité ainsi que celle de la Loi n° 65-33 du 15 Mai 1965 portant modification des dispositions du Code de la Santé publique relatives à la préparation, à la vente et à la publicité des spécialités pharmaceutiques mais aussi l’application du Décret n° 67-147 du 10 Février 1967 instituant le Code de déontologie médicale et les stipulations des cahiers de charges applicables aux organes de communication audio- visuelle.
Malick SY