Le document dont l’APS détient copie précise que « cette hausse résulte, pour l’essentiel, des manifestations publiques de juin 2023 et de la migration irrégulière ».
Parmi les 12910 détenus, « 965 ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt pour participation à une manifestation interdite, mouvement insurrectionnel, atteintes à la sûreté de l’Etat et 3339 individus écroués pour traite de personnes et trafic de migrants ».
Selon l’ONLPL, « la surpopulation constatée, dans presque toutes les prisons à quelques exceptions près, a eu des répercussions graves sur les conditions de détention notamment sur l’alimentation, le couchage et la santé. Elle a aussi considérablement aggravé la promiscuité décriée des grands établissements ».
Au cours de l’année 2023, fait remarquer la note, « comme annoncé dans le rapport de 2022, l’accent a été mis sur les visites initiales car beaucoup de lieux de privation de liberté n’avaient jusqu’ici reçu la visite de l’Observateur national après dix ans de fonctionnement ».
Sur 64 lieux de privation de liberté visités par l’ONLPL, « les 38, soit 60%, l’ont été pour la première fois, avec un accent particulier mis sur les visites thématiques consacrées cette année à l’alimentation dans les lieux de privation de liberté », rapporte le document.
Qui souligne beaucoup de « manquements » dans les prisons. « Le constat est qu’aucun texte ne fixe l’organisation et le fonctionnement des cantines, si bien que, d’une prison à l’autre les procédures varient, avec beaucoup de manquements notés », se désole l’ONLPL.
L’Observateur a formulé des recommandations « pour la prise d’un texte fixant les modalités de création et de fonctionnement des cantines dans les établissements pénitentiaires, de même que l’encadrement légal de la gestion du budget de l’alimentation pour une meilleure prise en compte des besoins des détenus ».
L’ONLPL qui a remis son remis récemment le rapport au chef de l’Etat, « envisage de tenir un atelier de partage avec tous les acteurs des secteurs visités ».