Réagissant à cette première sortie médiatique du chef de l’Etat, Alioune Tine, d’Africa Jom Center, a tenu d’abord à le féliciter pour sa « lucidité sereine ». Ensuite, M. Tine a plaidé pour « le dialogue et la flexibilité » sur la question des Impôts que doivent payer les entreprises privées notamment la presse.
Dans son compte sur X ( ancienne Twitter), Alioune Tine a déclaré, d’emblée, « 100 Jours de Rupture, dans un calme olympien, de lucidité sereine et d’une humble autorité qui s’affirme sans faiblesse».
Avant d’enchainer en faisant une petite analyse de la relation Diomaye-Sonko : « Un Président qui démissionne de son parti, qui reconnaît la forte légitimité et le leadership de son charismatique PM Ousmane Sonko, un PM débordant d’énergie, fin politicien espiègle et provocateur, à souhait. Travailleur boulimique et infatigable, qui jouit de sa confiance totale, de sa profonde amitié et de son admiration sans faille.
En retour, Sonko loyal, reconnaît son autorité. Il faut rappeler ici, les mots de Mamadou Dia après, la prison, j’avais une admiration irrationnelle pour Senghor, j’étais son bayfal, je suis incapable de haine contre Senghor. Dia était un homme de Dieu, un humaniste profond. Une leçon à méditer dans notre long parcours politique ».
Pour lui, le chef de l’Etat est un « régulateur efficace qui règle les problèmes « sans bruits, ni trompette ». « Bassirou est un Président régulateur efficace et discret, son rôle dans le conflit qui oppose les députés à Ousmane Sonko, sur le Règlement intérieur de l’AN a été réglé sans bruits, ni trompette, en parlant au Président de l’Assemblée nationale. C’est cela, réguler, en tant que gardien de la Constitution et garant du bon fonctionnement des institutions », s’est-il réjoui.
S’agissant de la renégociation des contrats annoncée hier par le Président, M. Tine a estimé que c’est ça la « rupture avec le passé ». « La révision des contrats miniers, expliquée de façon rationnelle, pour tirer le meilleur parti pour le pays.
C’est le bon sens le plus élémentaire. Ailleurs, des leaders sont allés plus loin avec la nationalisation des ressources, et ça n’a pas entraîné la fin du monde. Il est donc possible de réviser les contrats miniers ou autres sans difficultés par le dialogue et sans stress. La rupture avec le passé, c’est ça aussi », a-t-il avancé.
En ce qui concerne la question des impôts, le fondateur de l’Afrika Jom Center est d’avis que la « rupture est brutale » mais, a estimé que « personne » ne peut contester le raisonnement du chef de l’Etat.
« Les impôts, ah! les impôts et les ATD, en ce moment ça fait grand bruit, ça fait peur et ça inquiète au-delà des entreprises de presse. Ici, la rupture elle est brutale. Le PR BDF, tout en invoquant la loi, et les principes élémentaires qui incombent à tous, reste inflexible, il faut payer l ‘impôt. Réflexe et déformations professionnelles qu’il avoue tranquillement. Qui peut contester son raisonnement ? Personne », a-t-il déclaré.