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Mademba Sock avait la hargne de lutter contre l’injustice et l’abus des pouvoirs  » Pape Biram Diallo

Les agents de la Caisse de Sécurité Sociale ont organisé ce jeudi une cérémonie d’Hommage à l’ancien syndicaliste Mademba Sock, au Musée des Civilisations Noires de Dakar.
Ses anciens collaborateurs saluent la mémoire d’un syndicaliste qui épousait toutes les qualités d’un bon défenseur des travailleurs sociaux.
Pour Pape Birame Diallo, administrateur à la Caisse de Sécurité Sociale et membre du comité d’organisation de la cérémonie « Mademba Sock a marqué de son empreinte la vie syndicale durant ces 60 dernières années. Mademba est un don de soi. Il s’est beaucoup sacrifié pour porter haut le drapeau de l’autonomie syndicale et par extension l’autonomie des institutions sociales et la defense du service public ».
L’administrateur du CSS de poursuivre « le porte-étendard du syndicat autonome n’était pas simplement revendicatif , il était aussi une force de proposition ».
« Mademba s’était distingué dès les années 1990 en tant SG du SUTELEC. En 1998, le black Out ou le coup de l’épervier qui a entrainé son arrestation pendant 6 mois et 26 autres de ces membres. Sa pugnacité, sa détermination à poursuivre inlassablement la lutte contre les politiques de privation et les pratiques anti sociales du régime socialiste » témoigne M. Diallo son camarade de lutte.
À l’en croire Pape B. Diallo, à la Caisse de Sécurité Sociale « d’importants changements ont été réalisés par Mademba Sock durant son mandat. Cela grâce à ses maîtrises des textes, sa rigueur dans la gestion, son intérêt pour l’amélioration des conditions de rémunérations des agents ».
Poursuivant son allocution, M. Diallo déclare que « Mademba aimait cultiver cette expression de Alain Dumas « un pour tous et tous pour un ». Le parcours de Mademba est élogieux. Il avait la hargne de lutter contre l’injustice et l’abus des pouvoirs ».
« Nous devons préserver son leg, le sauvegarder pour les générations futures » a-t-il conclu devant plusieurs autorités syndicales et politiques.
Rappelons que Mademba Sock a eu à occuper beaucoup de postes de responsabilités dans sa carrière syndicale et professionnelle. Il fut le Secrétaire Général du Syndicat Unique des Travailleurs de l’électricité (SUTELEC) et Secrétaire du UNSAS.
Avant sa disparition, le défunt syndicaliste était le président du conseil d’administration de la caisse de Sécurité sociale (CSS).
« Notre père Mademba Sock était au service des autres toute sa vie durant en se battant pour ses convictions et pour l’intérêt des travailleurs » Matou Sock, fille de Mademba Sock
Cette cérémonie d’hommage au défunt Président du Conseil d’administration de ladite structure était l’occasion saisie par les acteurs du secteur comme la présidente du haut conseil du dialogue social Innocence Ntap Ndiaye et sa famille pour faire des témoignages à l’endroit du syndicaliste.
« Mademba a rendu l’âme le jour de la fin des travaux de la conférence internationale du travail. Alors qu’il était dans la commission des normes de l’organisation internationale du travail » révèle Innocence Ntap Ndiaye.
Parlant de M. Sock, la présidente du Haut Conseil du Dialogue Social fait savoir que la carrière professionnelle et syndicale de Mademba a été marquée par un engagement constant et d’une détermination inébranlable au service du progrès social mais aussi de la souveraineté nationale.
« Son esprit de sacerdoce au service exclusif des attentes et préoccupations des travailleurs l’a amené à être un des pionniers de l’avènement des organisations syndicales et à être le précurseur d’une centrale syndicale de travailleurs orientés vers l’autonomie UNSAS » témoigne Mme Ndiaye.
De l’avis de Innoncence Ntap Ndiaye « c’était point un hasard si son action syndicale a impacté positivement sur l’amélioration des centrales syndicales de travailleurs et sur la qualité du dialogue social des parties ».
Selon elle, c’est dans le cadre de l’une des doléances de l’UNSAS que les pouvoirs publics se sont engagés dans la dynamique d’organiser des élections générales de représentativités des centrales syndicales de travailleurs.
« La tenue régulière de ces élections a permis notre pays d’être reconnu comme étant un modèle d’approfondissement de la démocratie sociale et par ricochet une référence sur le plan de la promotion du dialogue social avec notamment la mise en place du haut conseil du dialogue social au sein duquel siège les centrales syndicales les plus représentatives et également les représentants du patronat » se réjouit-elle.
Sa fille Matou Sock, porte parole de la famille embouche la même trompette que Innocence Ntap Ndiaye. D’après elle son père est un homme rigoureux, généreux. « Après sa disparition, nous avons réalisé l’ampleur de toutes les œuvres sociales qu’il faisait dans la discrétion. Élégant, courageux, réfléchi, très taquin , loyal, un excellent orateur . Notre père était incorruptible. C’est un modèle pour la nation sénégalaise » dit-elle.
Elle ajoute qu’ « Il a été au service des autres toute sa vie durant en se battant pour ses convictions et pour l’intérêt des travailleurs. Ses enseignements et ses œuvres demeurent un bien immatériel que l’on maintient à jamais dans nos cœurs ».
« Derrière ce syndicaliste fougueux, il a toujours été pour nous un exemple à suivre pour sa droiture, son engagement, sa générosité. Un homme déterminé qui aimait les défis. C’était un papa qui aimait ses enfants plus que tout au monde. Il n’hésite pas à traverser l’atlantique pour assister aux remises des diplômes, aux mariages, aux naissances de ses petits-enfants » laisse entendre Matou Sock sa fille

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