Abdourahmane Diouf salue les résultats du baccalauréat. Mais pour le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, qui livrait les chiffres définitifs de l’Office du baccalauréat, lundi, à Diamniadio, il n’y a pas encore eu de retour sur investissement. «Les résultats de l’examen du baccalauréat ne sont pas proportionnels aux investissements de l’État dans le secteur de l’éducation», a- t-il dit. En effet, souligne-t-il, 78 200 candidats à l’examen du bac 2024 ont été déclarés admis, soit un taux de réussite global de 50,50 %. Or, selon lui, le taux de réussite a légèrement baissé au cours des deux dernières années, puisqu’il était de 51,99 % en 2022 et de 51,61 % en 2023. Après ce constat, il estime qu’une analyse devrait être faite pour «amorcer une réflexion qui devrait aboutir à une réforme du baccalauréat». Le ministre a indiqué que c’est «la première fois» que ce département a confectionné un document d’une trentaine de pages consacré aux résultats de cet examen au cours des cinq dernières années.
«L’école publique affiche les meilleurs résultats»
Si les résultats du bac de cette année ont connu une baisse, le ministre de l’Enseignement supérieur souligne tout de même que «globalement, l’école publique affiche les meilleurs résultats avec 60,52 %». Alors que «l’enseignement privé, avec 45,22 %, présente une double face : le meilleur et le pire». Il s’est réjoui, par ailleurs de «l’augmentation constante» du nombre de filles candidates ces dernières années. «Elles étaient 90 430 contre 64 505 garçons, cette année. Les garçons ont obtenu un taux de réussite de 53 %, les filles 48,36 %», a-t-il précisé. Abdourahmane Diouf a indiqué que «les résultats par académie place Dakar en tête avec 63,01 %. Matam est deuxième avec 59,08 % et Kolda ferme la marche avec 37,54 %, tandis que le lycée Seydina-Limamou-Laye de Guédiawaye a obtenu le plus grand nombre d’ad- mis en valeur absolue, 1 295».