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19,5 milliards de F Cfa pour lutter contre la migration irrégulière au Sénégal : « C’est une façon pour l’UE de montrer sa supériorité » ( Denis Ndour)

mercredi 16 octobre à Dakar, une aide de 30 millions d’euros soit 19,5 milliards de F Cfa, pour lutter contre la migration irrégulière en provenance du Sénégal, où de nombreuses personnes sont prêtes à risquer leur vie pour tenter d’atteindre l’Europe. Interrogé sur cette aide européenne à l’émission Midikeng sur PressAfrikTv HD, ce 18 octobre 2024 , Denis Ndour, vice-président de la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), a déclaré que cette aide ne peut pas arrêter ce phénomène. Pis, selon lui, « cela fait preuve de supériorité ».

Le Consultant en droits humains d’expliquer : « C’est une façon de dire à ceux qui veulent émigrer, qu’on ne veut pas de vous. On vous donne de l’argent et vous restez chez vous. C’est une façon de montrer leur supériorité. Alors qu’on doit avoir une fierté ».

Il a enchainé : « Si les européens voulaient venir chez nous, est-ce qu’on va leur décourager, et leur dire de rester chez eux, en contrepartie, on leur donne de l’argent. Non ce n’est pas le cas ».

Par conséquent, M. Ndour est d’avis que « l’Afrique doit renverser ce rapport de force ». Parce que, a-t-il avancé : « on ne doit pas avoir le complexe ni accepter l’argent des autres pour retenir les jeunes qui envisagent d’émigrer ».

Toutefois, le Professeur en sciences sociales a souligné : « si cet argent de l’Union européenne est donné dans le cadre d’une coopération bilatérale, je suis d’avis. Parce que ce ne sera pas destiné seulement aux candidats à la migration irrégulière mais à tous les jeunes qui veulent rester au pays, travailler, et réussir leur vie ».

Par ailleurs, M. Ndour est du même avis que le Front pour une Révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricaine (FRAPP) qui, via un communiqué en date du 17 octobre 2024, demande à l’Etat du Sénégal de rompre avec les institutions financières internationales qui emprisonne les pays dans des Plans d’Ajustement Structurel (PAS).

« Oui suis en phase avec eux. Pourquoi le Sénégal, depuis l’indépendance (1960), n’arrive pas à trouver le bout du tunnel ? Pourquoi les pays africains ne peuvent pas émerger ? C’est parce que quelque part derrière, notre vis-à-vis (l’occident) fait tout pour que ces pays n’arrivent pas au même pied d’égalité qu’eux », a-t-il regretté.

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