Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra ) dans sa session tenue ce 25 octobre 2024 rappelle aux médias son habilitation exclusive à organiser des débats ou d’en fixer les règles tout au long de la campagne électorale. Ce rappel fait suite au tollé suscité par d’autres médias non habilités à s’engager à organiser un débat entre deux têtes de liste.
« Depuis quelques jours, des informations relatives à l’organisation d’un débat, entre deux (02) listes, à travers leur tête de liste, sur les quarante-et-une (41) listes déclarées recevables, sont diffusées dans certains médias nationaux et internationaux. Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel précise que, selon le Code électoral, l’organisation de débats radiodiffusés ou télédiffusés pendant la campagne électorale incombe à l’Organe de régulation. Le cas échéant, celui-ci est tenu de faire respecter, selon qu’il s’agit de l’audiovisuel public ou des autres médias, respectivement les principes d’égalité et d’équilibre », lit-on sur le communiqué du CNRA publié ce jour.
« Selon l’article LO. 135 du Code électoral », cite le document : « L’organe de régulation des médias peut, en sus du temps d’émission dont dispose chaque candidat, organiser des débats radiodiffusés ou télévisés contradictoires à la condition que de telles émissions permettent à chacun des candidats d’intervenir ».
« Aux termes de l’article 8 de la loi n° 2006-04 du 04 janvier 2006 portant création du CNRA » poursuit le communiqué : « Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel fixe les règles concernant les conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions réglementées des médias audiovisuels pendant les campagnes électorales ».
Le CNRA, a tenu également à rappeler que les chaînes de radio ou de télévision, quel que soit le support utilisé, ne sont pas habilitées à diffuser une émission ou débat entre deux têtes de listes dans le cadre de la présente campagne électorale.
L’Assemblée du CNRA informe par ailleurs, avoir proposé, dans le cadre des concertations sur le processus électoral, la révision de certaines dispositions du Code électoral, y compris celles favorisant l’organisation régulière de débats, notamment pour les élections nationales.