« Je pense que le gouvernement risque de passer à côté dans la mesure où avant de prendre une décision, il faut s’appuyer sur des référentiels. Nous avons eu deux référentiels qui lui permettaient de ne pas prendre cette décision. D’abord le monde rural veut que les Chinois soient sur place parce que ça leur a donnés beaucoup d’avantages », a expliqué Cheikh Tidiane Cissé.
Il ajoute que la SONACOS n’est pas prête pour absorber la production locale. « La SONACOS revend les graines qu’elle achète faute de fluidité dans la chaîne de distribution », a-t-il précisé.
Pour lui, il aurait été préférable de laisser la situation évoluer et de moderniser la SONACOS avant d’envisager une telle mesure. « On a vu qu’avec la SONACOS toutes les graines qu’elle achète, elle les revende parce qu’il n’y a pas de circulation », a-t-il confié.
« Pour ces deux raisons, je pense qu’il fallait laisser passer la situation jusqu’à rééquiper la SONACOS peut-être à ce niveau, on aura un volume pour permettre à ces deux protagonistes de se parler et de trouver un consensus pour mieux aborder la situation », a souligné Cheikh Tidiane Cissé.
Pour cet état de fait, M. Cissé pense que les « paysans ne se laisseront pas faire parce qu’on ne pourra pas avantager 2000 personnes par rapport à 5 millions de personnes. C’est pour cela que nous n’accepterons pas la suspension ».