Dans le projet de loi de finances rectificative (LFR) 2024, les prêts projets passent de 445 à 1113 milliards de Fcfa. En outre, un ajustement à la hausse a été jugé opportun au niveau des crédits d’investissement sur ressources externes, en l’occurrence les prêts projets, qui vont passer de 445 milliards de Fcfa à 1 113 milliards de Fcfa, soit une hausse de 668 milliards de Fcfa, par rapport à la Loi de finance initiale (LFI) 2024; ce qui permettra la poursuite correcte des investissements déjà obtenus, par le biais de conventions avec les partenaires techniques et financiers, compte tenu des moins-values de recettes enregistrées, qui rendent difficile l’exécution des investissements sur ressources internes», d’après le document dont le journal Libération détient copie.
En somme, la loi de finances rectificative propose la révision à la baisse des recettes budgétaires d’un montant de 839,1 milliards de Fcfa et une hausse des dépenses budgétaires d’un montant de 682,9 de milliards Fcfa. Ainsi, le solde budgétaire global passe d’un déficit budgétaire de 840,2 milliards de Fcfa dans la LFI 2024 à un déficit budgétaire de 2362,2 milliards de Fcfa, soit un creusement du déficit budgétaire de 1522 milliards de Fcfa.
Sur la base de ces ajustements le nouveau cadrage budgétaire de la loi de finances est arrêté avec un déficit budgétaire de 11,6% du Pib avec l’objectif d’aller vers la consolidation budgétaire en 2027 et d’atteindre les 3% du Pib, conformément aux critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ; un taux de croissance du Pib de 6,7% contre 9,2% initialement projeté, notamment en liaison avec le nouveau profil de producteur de pétrole et l’impact de la situation des tensions du premier tri mestre sur l’économie et de la poursuite du ralentissement de l’activité économique; une inflation qui ressortirait à 2% et un taux de pression fiscale projeté à 17,8% contre 19,4 % dans la LFI 2024.