SOCIETE

Sénégal : 31,9% des femmes subissent des violences, avec des taux alarmants à Diourbel et Thiès

famille et de la protection des groupes vulnérables au ministère de la Famille et des solidarités, a souligné l’importance de l’engagement collectif dans la lutte contre les violences basé sur le genre (VBG). « Il s’agit de l’élaboration d’un plan d’action national pour l’éradication des violences faites aux femmes et aux filles, communément appelé l’éradication des violences basées sur le genre », a expliqué le Dr Diakhaté lors de l’atelier national de plaidoyer et de mobilisation de la société civile pour l’élaboration du nouveau Plan d’Action National (PAN) tenu ce vendredi à Dakar.

Ce plan, mis en œuvre par le réseau Siggil Jigeen en partenariat avec le consortium qui l’accompagne et l’ACP, implique une mobilisation des organisations de la société civile, des autorités publiques, et des populations cibles dans une lutte commune contre ce fléau.

Les 16 jours d’activisme qui se sont déroulés récemment ont permis une mobilisation sans précédent à travers toutes les régions du Sénégal. « Toute la population sénégalaise, des régions les plus reculées aux centres urbains, a dit ‘non’ et ‘stop’ à toutes les formes de violences », a ajouté le Dr Diakhaté, saluant l’engagement de la ministre de la Famille et des Solidarités, ainsi que celui des ministères sectoriels qui ont organisé des activités de sensibilisation sur la question.

Le ministère a également lancé plusieurs stratégies pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes. Parmi elles, la Stratégie Nationale pour l’Équité et l’Égalité de Genre (SNEEC) et la Stratégie Nationale pour l’Autonomisation Économique des Femmes (SNAEF), qui visent à apporter des solutions structurelles, notamment par la promotion de l’autonomie. économique des femmes victimes de violence. « Ces femmes, souvent démunies, manquent de moyens pour se défendre et subissent les violences, ce qui rend impératif un soutien à leur autonomisation », a précisé le Dr Diakhaté.

Un rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), soutenu par ONU Femmes, le PNUD et l’UNFPA, a révélé qu’une femme sur trois au Sénégal a été victime de violence au cours des 12 derniers mois, avec des taux particulièrement alarmants dans les régions de Diourbel et Thiès. Toutefois, certaines régions, comme Kaffrine, ont enregistré une baisse légère de la prévalence des violences. « Nous voulons éradiquer ces violences à travers tout le pays », a-t-elle réaffirmé.

Le ministère a également mis en place des initiatives concrètes pour soutenir les victimes, notamment le numéro vert Allô Wallu 116 , une plateforme d’écoute et d’orientation disponible 24h/24 et 7j/7. « Ce service permet aux victimes de dénoncer les violences et de recevoir un accompagnement adapté », a souligné le Dr Diakhaté. En parallèle, des centres d’accueil pour la prise en charge holistique des victimes ont été installés à Dakar, Fatick, Kaolack et Kaffrine, avec l’appui des bailleurs de fonds et des organisations de la société civile.

En conclusion, le Dr Diakhaté a insisté sur l’importance d’une action collective, « car la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles doit être l’affaire de tous, citoyens, autorités et organisations », et a appelé à une mobilisation continue pour un Sénégal où toutes les femmes et filles vivent sans crainte, en pleine sécurité et avec l’opportunité de réaliser leur plein potentiel.

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