À en croire le journal, avec une dette représentant 47 % du total, le secteur de l’énergie est le plus lourdement endetté parmi les entreprises publiques. « Ce chiffre est largement attribué à Petrosen , dont la dette a bondi à 630 milliards de FCFA , contribuant à 44 % de l’augmentation globale de l’endettement. La Société Africaine de Raffinage (SAR) et la Senelec, également actrices majeures dans ce secteur, ont vu leurs immobilisations et leurs besoins de financement croître, en partie en raison des projets pétro-gaziers stratégiques du Sénégal. »
Dans le secteur des infrastructures et de l’habitat, la Société de gestion et de promotion des zones d’activités (Sogepa) se démarque par un niveau d’endettement préoccupant. Avec 322,5 milliards de FCFA , la Sogepa représente 15 % de l’endettement total des entreprises publiques. Ce niveau élevé s’explique par son rôle stratégique dans le financement et le développement d’infrastructures critiques, bien que son résultat d’exploitation reste négatif.
Malgré une recapitalisation notable de la SAR à hauteur de 64 milliards de FCFA , les capitaux propres des entreprises publiques n’ont progressé que de 6 % en 2022. Cette augmentation, bien que positive, reste insuffisante pour compenser la forte croissance de la dette financière. , laissant planer des incertitudes sur la capacité des entreprises à maintenir un équilibre financier à moyen terme.
Le Dpbep souligne » la nécessité d’une stratégie de financement mieux ciblée pour limiter les risques liés à l’endettement croissant. Le recours à des financements concessionnels et le développement de mécanismes domestiques en monnaie locale sont préconisés pour améliorer la soutenabilité de la dette. » Cependant, cette stratégie devra être accompagnée d’une gestion rigoureuse des projets financés, notamment dans le secteur énergétique, où les investissements pétroliers et gaziers pèsent lourdement sur les bilans.