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Génocide rwandais : la France se rachète avec ce « geste symbolique »
Près de 30 ans après cette situation, les rescapés de ce drame voient en cette initiative, un geste «symbolique et important». L’appel d’offre dans le cadre de ce projet sera lancé selon la présidence française à la fin du mois de mai. Il s’agira selon l’Élysée de «rendre un hommage national, visible et permanent à la mémoire des victimes».
La présidence française a profité de la journée du 7 avril dédiée à la commémoration du génocide rwandais pour annoncer l’érection d’un monument à la mémoire des victimes. Il sera érigé sur les quais de Seine en plein cœur de la capitale française, selon les précisions qui ont été apportées sur ce projet. Le monument sera visible à proximité du ministère français des Affaires étrangères. Il sera également non loin du monument à la mémoire des victimes du génocide arménien. Près de 30 ans après cette situation, les rescapés de ce drame voient en cette initiative, un geste «symbolique et important». L’appel d’offre dans le cadre de ce projet sera lancé selon la présidence française à la fin du mois de mai. Il s’agira selon l’Élysée de «rendre un hommage national, visible et permanent à la mémoire des victimes». « Nous sommes ravis, c’est très important. Paris est une ville qui parle au monde, et c’est la démonstration que la France, qui a beaucoup progressé dans la reconnaissance du génocide des Tutsis du Rwanda, reconnaît son histoire », a fait savoir Marcel Kabanda, président de l’association de rescapés Ibuka France à l’Agence de Presse Française. Rappelons qu’en 2021, le président français Emmanuel Macron a reçu un rapport sur le rôle joué par la France avant, pendant et après le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Le rapport, rédigé par une commission de 14 historiens, identifie plusieurs responsabilités françaises dans le massacre. Selon le document, la France serait restée inactive face à la préparation du génocide.