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Ndour acquitté du viol : Le juge a si tort, pour le Parquet

Pour un viol présumé sur sa domestique de 16 ans, Sitor Ndour a été placé sous mandat de dépôt hier par le juge d’instruction du deuxième cabinet.

Par Justin GOMIS – C’est une parenthèse triste dans la vie de Sitor Ndour. Après avoir fait l’objet d’un retour de Parquet mercredi, il a été placé sous mandat de dépôt pour un viol supposé sur sa domestique de 16 ans. Il a été écroué par le juge d’instruction du deuxième cabinet près le Tribunal régional de grande instance hors classe de Dakar.
Depuis quelques jours, une vidéo de la maman de la présumée victime fait fureur sur les réseaux. Les accusations de celle-ci sur l’ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar sont accablantes. «C’est le lendemain de la Tabaski qu’il s’est introduit, à l’heure de la sieste, dans la chambre de la jeune fille, avant de sécuriser la porte et de neutraliser la fille pour accomplir sa sale besogne. Malgré les cris et appels au secours de la fille, personne n’a réagi. C’est une fois que l’homme a rejoint sa chambre après avoir accompli son acte, que la petite s’est échappée pour aller tout raconter à sa famille», raconte Ndira Dione, maman de la petite fille de 16 ans. Saisie de cette affaire de mœurs, la Brigade de gendarmerie de la Foire n’a pas traîné les pieds pour essayer de démêler cet écheveau avant son déferrement. Dans son réquisitoire introductif, le procureur de la République avait requis le mandat de dépôt.
Cette arrestation est un coup dur pour le président du Conseil d’administration de la Société d’aménagement des eaux du Delta (Saed), qui n’a jamais réussi à faire décoller sa carrière politique à Fatick. Il y a perdu les dernières élections locales. Ami proche de Macky Sall dont il a été le chef de Cabinet à la Primature, il l’avait lâché contre un poste de Directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) après sa rupture avec le régime Wade. Après son accession au pouvoir, il avait rallié Benno quelques mois plus tard, mais il ne sera plus admis dans la proximité du chef de l’Etat. Il restera même à la périphérie en se contentant d’un banal poste de Pca de la Saed alors qu’il aurait pu être l’un des hommes forts du pouvoir. Grandeur et décadence…

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