Les Sénégalais adhèrent aux principes d’égalité dans l’accès au foncier et l’éligibilité politique, mais restent divisés sur l’accès égal à l’emploi. Cependant, seulement la moitié des citoyens disent que les femmes ont les mêmes chances que les hommes de posséder des terres et d’en hériter dans le pays.
La grande partie des Sénégalais pensent que l’engagement politique d’une femme pourrait être synonyme de notoriété pour elle et sa famille. Toutefois, selon eux cela pourrait s’accompagner de critiques ou de harcèlement, ou lui créer des problèmes familiaux.
Aux yeux des citoyens, l’inégalité de chance ou de salaire dans le milieu professionnel, la sous-représentativité des femmes à des postes d’influence dans le gouvernement et les violences sexistes sont les trois principaux défis liés au genre à adresser par le gouvernement.
La majorité des répondants approuvent les efforts du gouvernement dans la promotion des chances et des droits en faveur de la femme, mais disent qu’il faut davantage d’actions, selon l’enquête Afrobarometer.
les hommes possèdent plus d’actifs que les femmes
Les résultats de l’étude montrent que deux fois plus d’hommes que de femmes (16% vs. 8%) accèdent au niveau postsecondaire d’éducation au Sénégal. Et les hommes possèdent plus d’actifs que les femmes.
Plus d’hommes (75%) que de femmes (40%) disent décider eux-mêmes de la gestion de leur revenu, tandis que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à dépendre de l’avis de leur partenaire (22% vs. 1%) ou à être sans revenu (11% vs. 4%).
Les Sénégalais soutiennent les principes d’égalité en ce qui concerne l’accès au foncier (72%) et l’éligibilité politique (75%) (Figure 7), mais ils restent divisés sur l’accès égal à l’emploi (52% pour vs. 48% contre).
Cependant, seulement 48% de répondants disent que les femmes et les hommes ont les mêmes chances de posséder des terres et d’en hériter dans le pays. Trois sur quatre (74%) disent que les hommes et les femmes ont les mêmes chances de trouver un emploi.
La majorité (79%) des répondants affirment qu’il est probable qu’une femme qui est candidate à un poste électif voie sa famille gagner en notoriété. Toutefois, beaucoup pensent qu’elle serait critiquée ou harcelée (50%) ou bien qu’elle aurait des problèmes familiaux (44%).
Elle réalise des entretiens face-à-face dans la langue du répondant avec des échantillons représentatifs à l’échelle nationale. L’équipe d’Afrobarometer au Sénégal, conduite par le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES), s’est entretenue avec 1.200 adultes Sénégalais entre mai et juin 2022. Un échantillon de cette taille produit des résultats nationaux avec des marges d’erreur de +/-3 points de pourcentage à un niveau de confiance de 95%. Des enquêtes ont été précédemment réalisées au Sénégal en 2002, 2005, 2008, 2013, 2014, 2017 et 2021.