Le Sénégal a officiellement lancé les opérations de révision exceptionnelle des listes électorales le jeudi 6 avril 2023, en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Diverses commissions chargées d’enregistrer ou de réviser les listes électorales sont instituées dans diverses collectivités territoriales du pays et dans diverses représentations consulaires à l’étranger.
Lors de la phase 1, du 6 avril au 2 mai 2023, les électeurs peuvent obtenir auprès des commissions une inscription, une modification de l’inscription par le changement de commune ou de lieu de vote, un changement de statut de l’électeur. Selon le gouvernement, la période du mercredi 3 mai au samedi 6 mai est réservée à l’enregistrement des décisions de justice nées des litiges d’enrôlement.
La Sous-préfecture de Grand Dakar continue de recevoir des gens, malgré la clôture. Les agents sur place renvoient automatiquement les gens qui y arrivent. Ils sont informés que seuls « des contentieux peuvent être pris en charge ».
Fatou Sané, qui est revenue d’un voyage hier jeudi dans la soirée s’est rendue à la Sous-préfecture pour s’inscrire mais sans succès. La liste est déjà close. «Je ne comprends pas comment c’est possible normalement je devais pouvoir m’inscrire vu le prolongement dont on m’a parlé. Mais au Sénégal on ne comprend jamais rien. Ils disent ceci et font cela. C’est désolant », déplore la jeune dame qui soutient avoir écourté son séjour pour pouvoir s’inscrire sur les listes.
Elle n’a pas été la seule. Une dizaine de personnes ont défilé dans les locaux de la Sous-préfecture de Grand Dakar dans le même but. Ils sont tous rentrés bredouilles. Une situation qui pousse Thierno Ba a demandé si le supposé prolongement n’est pas un malentendu. « Comment on peut dire qu’on a prolongé le délai mais que les gens ne peuvent pas s’inscrire. C’est contradictoire. On ne comprend pas l’administration au Sénégal. Il faut que les autorités apprennent à communiquer clairement avec la population en leur donnant la bonne information », fustige-t-il.
PressAfrik a tenté d’approcher le Sous-préfet pour en savoir plus, mais il n’était pas disponible.