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Mamadou Ndiaye aux 33 étudiants de la 50e promo : « en digne produit de Cesti, vous devez restés professionnels »

La cérémonie de remise de diplômes aux étudiants de la 50e promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), s’est déroulée ce jeudi à l’UCAD 2. Le Directeur de l’établissement, Mamadou Ndiaye a saisi l’occasion pour donner des conseils aux 33 journalistes mis sur le marché.

« Le journalisme est l’une des professions les plus décriées, difficiles et exigeantes dans notre pays. Malgré tout, au Cesti, nous continuons de penser que seule une formation de qualité peut donner notre pays d’une presse professionnelle forte, digne, indépendante et crédible. Mais reconnaissons-le, au moment où de nombreuses initiatives sont prise par les autorités et par les organes faitières pour assainir le secteur de la presse au Sénégal, la profession est assaillie par des acteurs politiques ou leur militants apprécient et critiques souvent à tort le travail de journaliste dans un contexte dominé par la propagation de la désinformation », a regretté M. Ndiaye.

Qui poursuit : « Les réseaux sociaux numériques sont devenus des carneaux de diffusion de l’information sans filtre et malheureusement avec de forte audience. Le modèle économique des entreprises de presse basé exclusivement sur le tout gratuit, la publicité et l’aide à la presse n’est plus viable. L’émergence d’un nouveau type de journaliste dans le paysage médiatique, spécialiste des lives et qui veulent être reconnus comme des journalistes à part entière ».

Le directeur du Cesti a également évoqué la menace de l’Intelligence artificielle sur le métier. « L’intelligence artificielle menace sérieusement la profession. Il y a quelques jours j’étais en Afrique du sud, un patron d’un grand groupe de presse américain utilisant un modèle payant, nous annonçait qu’il utilise l’intelligence artificielle pour rédiger plus de 2.000 articles par jour et pour cibler les lecteurs. Tous ces coins énumérés nous invitent à la réflexion. C’est la raison pour laquelle le Cesti s’engage à apporter pleinement sa contribution aux assises des médias initiés par la Coordination des associations de presse ».

«  Disons-le clairement, dans notre pays, avec la radicalisation toxique et partisane plus climat politique, associée au sensationnalisme de certains médias, aux réseaux sociaux, aux algorithmes programmées pour la rivalité, la vérité est attaquée de toute part. Internet et les réseaux sociaux, jadis considérés comme des supports technologiques qui consacraient une certaine forme de liberté d’expression sont devenus une autoroute de la désinformation », a-t-il souligné.

Malgré tout, il a invité les nouveaux journalistes à restés professionnels en respectant les règles qui encadrent le journalisme. « En digne produit de Cesti, vous devez restés professionnels. Vous ne devez pas perdre de vue que le journalisme qui répond à des normes de collectes et de traitement de l’information qui ne souffre d’aucune improvisation. Vous avez bénéficié d’une bonne formation. Nul ne doute que serez compétitifs sur le marché de l’emploi ».

« Vous êtes nombreux à y être déjà. Les patrons presse ici présents parmi eux des diplômés de notre prestigieuse école, vous proposeront certainement un salaire décent. Soyez digne du Cesti. Cette école de référence. Soyez digne de votre parrain, notre regretté Jean Meissa Diop, qui, au-delà de la passion pour métier, était connu pour son attachement au professionnalisme, au respect des principes, éthiques et règles déontologiques dans la pratique du métier », a-t-il conclu.

Cette promotion, au total 33 journalistes, est composée de journalistes spécialisés en radio, télévision et presse écrite, et a pour parrain feu Jean Meissa Diop, diplômé du CESTI, ancien rédacteur en chef de Walfadjri et directeur de publication du défunt quotidien Walf Grand’Place.

 

 

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