POLITIQUE
#Saint-Louis – Tournée de la présidente du mouvement Arc 2024 : Anta Babacar Ngom déplore les difficiles conditions de travail des pêcheurs
En tournée dans la zone Nord de notre pays, Anta Babacar Ngom Diack, présidente du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (Arc 2024), a déploré les difficiles conditions de travail des pêcheurs de la Langue de Barbarie à Saint-Louis. La fille de l’homme d’affaires Babacar Ngom, par ailleurs candidate déclarée à la Présidentielle de 2024 au Sénégal, a invité l’Etat à donner des moyens aux pêcheurs et à les doter d’infrastructures adaptées pour faire du secteur de la pêche un levier de l’économie.
Par Cheikh NDIONGUE (Correspondant) – Elle veut changer le pays au soir du scrutin du 25 février prochain. Pour ce faire, Anta Babacar Ngom Diack, candidate déclarée à la Présidentielle de 2024, tâte le pouls des électeurs. Ce qui l’a conduite à Saint-Louis pour une tournée. Mais avant d’entamer ses activités, Anta Babacar Ngom a fait escale à Mpal, sur la route de Saint-Louis, où elle a recueilli des prières auprès de Serigne El Hadji Ousmane Ngom, khalife de la famille de El Hadji Rawane Ngom. Dans la Vieille ville où elle a passé la nuit, la cheffe de file d’Arc 2024 a échangé avec les populations dans plusieurs quartiers, avec cependant un accent mis sur les sujets liés à l’économie, notamment l’agriculture et la pêche. Ce dernier secteur a d’ailleurs mobilisé l’essentiel de ces échanges. Un secteur plombé par l’inaction de l’Etat du Sénégal, selon Anta Babacar Ngom, qui n’a pas manqué de clamer tout haut son amertume et sa déception face à la situation précaire des acteurs.
«Je suis venue à la rencontre de mes mamans, de mes oncles, mais aussi de mes frères et sœurs.
Et, nous avons trouvé sur place des commerçants, des pêcheurs, des mareyeurs et des femmes transformatrices, qui nous ont très bien accueillis. Mais nous quittons Saint-Louis le cœur meurtri, car ce que les Sénégalais vivent ici, ce que ces gens-là qui m’entourent, ceux qui sont à mes côtés et derrière moi vivent ici, est très douloureux. C’est un véritable drame», a en effet lâché avec amertume la présidente du mouvement Alternative pour la relève citoyenne.
Pour Anta Babacar Ngom, il faut en effet être au contact des acteurs de la pêche, venir à leur rencontre pour comprendre réellement leur situation, qui est de loin plus catastrophique que les descriptions qui en sont faites à distance. La candidate déclarée à la Présidentielle de 2024 trouve inadmissible que les acteurs de la pêche n’aient plus accès à la mer et à ses ressources. «Tout est bloqué, il n’y a plus d’activités, plus de travail», martèle-t-elle. Elle souligne d’ailleurs que c’est ce manque de travail qui explique l’émigration clandestine, qui explique pourquoi les jeunes prennent les pirogues pour quitter le pays.
Dans ce procès contre les autorités en charge du secteur de la pêche, Anta Babacar Ngom fustige avec la dernière énergie, le fait que les pêcheurs saint-louisiens et sénégalais soient totalement interdits de pêcher alors que des bateaux étrangers sont autorisés à pêcher en haute mer. «Ils pillent nos ressources et les emportent à l’étranger. On leur signe des accords de pêche qui ne profitent qu’à des étrangers, alors qu’au même moment, nos femmes, nos filles et nos jeunes sont là en spectateurs», déplore-t-elle.
Anta Babacar Ngom Diack, qui s’est dite choquée par la situation de ces acteurs de la pêche, a souligné que la pêche est un secteur essentiel, pourvoyeur d’emplois, qui doit être soutenu et porté par l’Etat par des investissements importants. Elle a dans ce sens rappelé que le secteur crée plus de 600 mille emplois et mérite par conséquent un accompagnement pour se développer. Elle soutient d’ailleurs que si les acteurs bénéficient d’un minimum d’accompagnement, avec l’implantation d’infrastructures de stockage et de transformation, il n’y a aucun doute que le secteur de la pêche pourrait être un des poumons de l’économie sénégalaise dont il pourrait aussi enclencher le développement. Seulement, cela nécessite, selon la présidente d’Arc, un engagement de la part de l’Etat, qui devrait apporter aux pêcheurs tout l’accompagnement nécessaire.
Appel à «un vote citoyen massif en faveur de son projet»
«J’ai rencontré ici des jeunes, des femmes et des hommes engagés qui n’ont besoin que de moyens, d’un accompagnement et du soutien de l’Etat pour développer leurs activités», indique-t-elle, avant d’inviter les Sénégalais à adhérer à sa vision et à son projet par un vote citoyen massif, le 25 février 2024. Pour elle, c’est en effet seulement ce vote citoyen qui permettra de transformer le Sénégal. «Nous voulons confier le pays à des travailleurs, nous voulons transformer le Sénégal. C’est tout le sens de mon engagement politique», rappelle la candidate déclarée à l’élection de 2024.
Elle promet de revenir à Saint-Louis afin de continuer le combat pour l’autonomisation des acteurs de la pêche en particulier et de l’économie en général.