Le 15 septembre prochain à Genève, le Gingembre littéraire de Continent Premier parlera «des défis de l’industrialisation de l’Afrique». Lieu de réflexion sur le dialogue des civilisations et la place de l’Afrique dans le 21ème siècle, ce colloque verra la participation d’éminentes personnalités africaines, occidentales pour réfléchir sur le devenir de l’industrialisation de l’Afrique face à un monde en pleine mutation.
Par Ousmane SOW – C’est à la Maison internationale des associations de Genève (Mia) que le concept de «Gingembre de Continent Premier» a été lancé pour la première fois, le 1er mai 2019. Devenu depuis lors, un rendez-vous incontournable pour le monde intellectuel, ce colloque, qui se tiendra le 15 septembre prochain à Genève, va enregistrer la participation d’éminentes personnalités africaines et occidentales pour réfléchir sur le devenir de l’industrialisation de l’Afrique face à un monde en pleine mutation. Organisé sous le thème : «L’Afrique face aux défis du numérique, de l’industrialisation et des enjeux de la culture et du développement», cette rencontre du Gingembre Economique a pour objectif, selon son initiateur El Hadji Gorgui Wade Ndoye du magazine panafricain basé en Suisse Continent Premier, «d’inviter» les chefs d’Etat, le secteur privé africain, occidental, les économistes et les partenaires techniques et financiers à échanger sur les investissements structurants pour l’industrialisation et le développement socio-économique de l’Afrique. Pour l’initiateur Gorgui Wade Ndoye, journaliste accrédité auprès des Nations unies, il est important de promouvoir une industrialisation durable en Afrique. «Ces défis constituent aujourd’hui pour les dirigeants africains et surtout le secteur privé africain, des opportunités de transformation réelle de l’économie avec une population extrêmement jeune et désireuse de participer à la révolution industrielle du continent noir», renseigne le journaliste Gorgui Wade Ndoye, précisant que c’est dans cette perspective que se tiendra le Gingembre Economique de Genève. Selon M. Ndoye, l’Afrique possède aujourd’hui de nombreux atouts pour réussir sa transformation manufacturière. Pourtant, regrette-t-il, le secteur manufacturier de l’Afrique reste de taille réduite par rapport à celui d’autres régions en développement. «L’industrialisation de l’Afrique est un enjeu majeur pour le développement économique et social du continent. Cependant, il existe plusieurs défis à relever pour atteindre cet objectif», dit-il. Pour ces défis de l’industrialisation, il s’agit, dit-il, d’une insuffisance des infrastructures, de l’accès au financement et le manque de compétences techniques. Outre ces défis, il relève aussi que l’Afrique est souvent confrontée à une dépendance excessive aux exportations de matières premières, ce qui, dit-il, «limite le développement industriel». M. Ndoye estime que les économies africaines doivent diversifier leurs sources de revenus en encourageant la transformation locale des matières premières et la création de chaînes de valeur ajoutée. De son avis, les chefs d’Etat, le secteur privé africain et occidental sont «conscients» de leur rôle dans les orientations politiques pour amorcer une réelle industrialisation de l’Afrique.
Des panels et des invités de marque
Plusieurs panels portant sur l’industrialisation, le numérique, la culture et le développement serviront à nourrir les discussions. Ce Gingembre Economique, d’après Gorgui Wade Ndoye, regroupera des universitaires comme le Professeur Blondin Cissé, philosophe et Maître de conférence à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, le diplomate Henri Monceau, ambassadeur de la Francophonie auprès des Nations unies, le journaliste Madiambal Diagne, directeur du Groupe Avenir communication et par ailleurs président de l’Union de la presse francophone (Upf), Souleymane Gassama, Elgas, philosophe et humaniste, et l’écrivain Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du Prix Goncourt 2021 pour son ouvrage La plus secrète mémoire des hommes, animeront les panels. D’autres personnalités sénégalaises seront aussi de la partie. Il s’agit notamment de Mame Boye Diao, directeur de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) ou l’architecte Pierre Goudiaby Atepa.
