En 2023, la population du Sénégal est estimée à 18 millions 32 mille 473 habitants. Une population marquée, pour la première fois, par une prédominance de l’effectif des hommes (50, 6%) par rapport aux femmes (49, 4%).
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a procédé mardi à la publication des résultats préliminaires du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph5). Lesquels résultats font état de «18 millions 32 mille 473 habitants résidant au Sénégal». La population s’établissait à 13 millions 508 mille 715 habitants en 2013, soit un taux d’accroissement moyen annuel intercensitaire de 2, 9%.
«C’est une population qui est, pour la première fois, marquée par un rapport de masculinité global de 102, 6 hommes pour 100 femmes, ce qui signifie qu’il y a plus d’hommes que de femmes, soit un taux de 50, 6% d’hommes contre 49, 4% de femmes», relève le Directeur général de l’Ansd, Aboubacar Sédikh Bèye, qui présentait les résultats préliminaires. Lequel promet de revenir ultérieurement sur ce basculement, pour expliquer les raisons.
Cette population est aussi marquée «par sa jeunesse, avec un âge médian de 19 ans. 75% de la population ont moins de 35 ans».
Elle est très inégalement répartie sur l’espace. Les plus fortes concentrations humaines s’observent à l’Ouest du pays, au Centre et au Nord-ouest, tandis que l’Est et le Nord-est demeurent faiblement peuplés. «L’axe Dakar-Thiès-Diourbel concentre plus de 46% de la population», souligne Bèye.
La densité de la population, initialement à 65 hts/km² en 2013, note le rapport, «est passée à 92 habitants au km² en 2023. La région de Dakar se démarque des autres avec une densité de 7277 hts/km². Toutefois, les régions de Diourbel avec 428 hts/km2, Thiès 375 hts/km2 et Kaolack 252 hts/km2, se caractérisent aussi par des densités de peuplement au kilomètre carré assez élevées. La région de Kédougou est la moins peuplée avec une densité de 15 hts/km²».
La taille moyenne des ménages est estimée à 9 individus par ménage, avec un rapport de dépendance qui passe de 83% à 75%», renseigne le Dg de l’Ansd.
Comme autre point saillant de cette opération de décompte des habitants vivant au Sénégal, c’est le département de Mbacké qui devient le département le plus peuplé, avant celui de Dakar, avec respectivement 1 million 359 mille 757 et 1 182 416 habitants.
Par ailleurs, Mbour, qui compte maintenant 937 189 habitants, devient le troisième département, suivi du département de Rufisque, enregistrant 822 105 habitants, qui a connu une forte augmentation, de 68%, de sa population entre 2013 et 2023. A l’opposé, les départements les moins habités sont Salémata, qui ne compte que de 28 111 habitants, Oussouye 52 883 habitants, Saraya 92 912 habitants et Ranérou 3283 habitants.
Au Sénégal, le nombre de ménages en 2023 est de 1 991 012 ménages ordinaires et 14 408 ménages collectifs. Dakar et Diourbel regroupent l’essentiel des ménages collectifs avec respectivement 2443 et 2349.
Mbacké, le département le plus peuplé
La taille moyenne des ménages est estimée à 9 individus par ménage en 2023. Elle est moins importante à Dakar avec 6 personnes. Par contre, dans les régions de Tambacounda, Sédhiou, Matam, Kaolack et Kaffrine, on trouve des tailles moyennes de 12 individus par ménage. Du reste, à Kolda, Kaolack, Diourbel, elle est de 11 individus, tandis qu’à Fatick, elle est de 10 personnes par ménage.
En 2023, 908 628 ménages qui ont une activité agricole ont été dénombrés, soit 45, 6% des ménages du Sénégal. La pratique d’une activité agricole est plus fréquente dans les régions de Thiès, Dakar, Louga et Saint-Louis, suivies de Diourbel et Kaolack dans une moindre mesure. L’activité agricole au sens large est moins pratiquée dans les régions de Kédougou, Sédhiou et Ziguinchor.
Un ménage a une activité agricole si au moins un de ses membres pratique une activité agricole au sens large (culture pluviale, culture irriguée, culture de décrue, culture de bas-fond, culture maraîchère…), pour son propre compte ou pour le compte du ménage, sans y être salarié au cours des 12 derniers mois.
Financé à hauteur de 23 milliards de francs Cfa, le Rgph5 a été mené dans la période du 15 mai au 24 juin 2023, avec un taux de couverture de 96, 2%, soit un taux d’omission de 3, 8%.
