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Prise en charge du cancer : L’autonomisation des femmes

C’est une innovation majeure : pour appuyer les malades du cancer dont la prise en charge est extrêmement onéreuse, le gouvernement a décidé d’accorder à 125 femmes, des subventions via le ministère de la Microfinance et de l’économie solidaire.

Par Justin GOMIS – Le traitement du cancer est à la fois coûteux et prenant. Que faire pour aider les malades ? Le ministère de la Microfinance et de l’économie solidaire a décidé d’accorder des subventions aux femmes touchées par cette maladie. «C’est avec beaucoup d’émotion que je me tiens devant vous aujourd’hui (hier) pour célébrer un moment empreint d’humanité. Nous sommes toutes et tous réunis ici pour la remise des subventions aux femmes courageuses qui affrontent le cancer dans des circonstances particulièrement difficiles. Ces braves femmes, ces compatriotes, traversent des épreuves douloureuses avec une détermination et une résilience qui forcent le respect. Le cancer, cette maladie impitoyable, n’épargne malheureusement personne. Il frappe sans distinction, laissant derrière lui des vies bouleversées, des familles ébranlées et des rêves chamboulés», explique Victorine Ndeye, qui a présidé hier la cérémonie de remise de subventions aux bénéficiaires de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca). Pour elle, «c’est un message d’espoir et de solidarité à l’endroit de ces dames».

A travers la convention signée avec la Lisca, d’un montant de 25 millions F Cfa, le ministère de la Micro­fi­nance va accompagner 125 femmes par une subvention qui offre les moyens d’entreprendre. «Mais au-delà, il s’agit d’accompagner 500 bénéficiaires dans la capacitation et la formation pour acquérir un savoir-faire. Nous voulons que ces femmes exceptionnelles, qui luttent contre le cancer tout en étant confrontées à des vulnérabilités sociales, sachent qu’elles ne sont pas seules. Les subventions que je remets aujourd’hui (hier) ne sont pas simplement des fonds, mais des symboles concrets de notre engagement envers ces femmes extraordinaires, comme nous y a invité le chef de l’Etat, d’être aux côtés des personnes en situation de vulnérabilité», rappelle Mme Ndeye.

A travers cet acte, l’Etat vise à renforcer l’autonomisation de ces braves dames, «qui souvent sont confrontées aux rigueurs du traitement du cancer, permettant ainsi à ces femmes de se concentrer sur leur guérison et leur rétablissement». Elle ajoute : «En tant que gouvernement, sous la coordination du Premier ministre, il est de notre devoir de créer un environnement dans lequel personne ne se sent seul dans la lutte contre le cancer. Les femmes que nous accompagnons ­au­jourd’hui représentent la force et la détermination qui émanent de la solidarité. Elles sont des exemples vivants de la capacité de l’être humain à surmonter l’adversité», en­chaine le ministère de la Microfinance.
Cette convention va renforcer les efforts consentis par l’Etat dans la prise en charge des victimes de cancer. «Il ne fait aucun doute que la gratuité de la chimiothérapie et le renforcement de notre plateau médical, avec l’érection du Centre d’oncologie de Diamniadio, concourent à faire de notre pays, le Séné­gal, une référence dans la lutte contre le cancer», poursuit Victorine Ndeye. Sans oublier de mettre l’accent sur le travail réalisé par la Lisca. «Ensemble, nous pouvons former un réseau de soutien indéfectible, capable de briser les barrières et d’apporter l’espoir là où il est le plus nécessaire. Madame la présidente (de la Lisca), puissions-nous continuer à travailler ensemble pour créer un Sénégal où la solidarité triomphe, où la compassion guide nos actions et où cha­que femme, et même chaque homme, à l’occasion du No­vem­bre bleu, touché par le cancer, trouve le réconfort et le soutien nécessaires pour se reconstruire, à travers cette forme d’entreprendre que nous promouvons, à savoir l’économie sociale et solidaire, et le renforcement de l’autonomisation. C’est aussi l’occasion de saluer l’engagement de la Lisca et le dévouement des professionnels de la santé qui accompagnent ces femmes dans leur parcours de guérison. Leur engagement inébranlable et leur compassion font la différence chaque jour, offrant un soutien essentiel dans les mo­ments les plus difficiles», pour­suit la ministre de la Microfinance.

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