SOCIETE

Taxer davantage les énergies polluantes en Europe : pourquoi ça coince

Alors que la Commission européenne avait érigé comme « priorité » la révision d’une directive de 2003 sur la taxation de l’énergie, qui prévoit des exonérations fiscales pour de nombreux combustibles polluants, le sujet n’est toujours pas réglé à quelques jours des élections. Et pour cause, aux préoccupations climatiques s’ajoutent des considérations sociales et économiques. Décryptage.La Commission européenne a entrepris en 2021 de réformer la directive sur la taxation de l’énergie, pour faire en sorte que les seuils minimaux de taxes sur les énergies bas carbone soient moins élevés que ceux appliqués aux vecteurs les plus polluants. (Crédits : Reuters)

Tandis que la réinstauration d’une taxe sur l’électricité a fait grimper les factures des Français, le kérosène et certains carburants maritimes polluants continuent de bénéficier d’importantes réductions fiscales. Une politique incohérente au regard des objectifs environnementaux, estiment de nombreux spécialistes. Or, celle-ci est liée, entre autres, à une directive européenne sur la « taxation de l’énergie » (DTE).

Mise en œuvre en 2003, cette réglementation ne serait pas en ligne avec les ambitions climatiques du Vieux continent. A l’inverse, elle les freinerait, en n’obligeant pas les Etats à taxer davantage le gaz et le pétrole que l’électricité bas carbone, et en prévoyant même des exonérations pour certains secteurs polluants.

Alors que la présidente de la Commission européenne qui arrive en fin de mandat, Ursula von der Leyen, avait inscrit la révision de ce système dans les priorités de son « Green Deal », le sujet n’est toujours pas réglé. Afin de comprendre ce qui se joue et pourquoi ça n’avance

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