SOCIETE

Mort de 98 personnes dans un naufrage : Barsakh continue

Les images sont insoutenables. Le bilan du chavirement d’une embarcation à Ndiago, située à quelques km de Saint-Louis, aurait fait, selon le dernier bilan recueilli par Le Quotidien auprès de sources sécuritaires et diplomatiques, 98 morts. Alors que leur pirogue avait quitté la frontière sénégalo-gambienne avec 170 migrants à bord, seules 9 personnes dont une petite fille de cinq ans, ont été sauvées par des garde-côtes mauritaniens. Les autres sont portés disparus, montrant que les départs vers les côtes européennes se multiplient. Surtout que c’est la saison avec la fin de l’hiver qui compromet les déplacements des candidats à l’émigration irrégulière.

Au-delà de la sortie des Ong, les autorités sont restées muti­ques sur ce nouveau drame. Jusqu’à samedi. A l’université Gaston Berger de Saint-Louis, le Premier ministre a commenté cette affaire en marge de la journée de Set-setal organisée à Saint-Louis : «Un énième naufrage s’est passé au large de nos côtes et qui aurait coûté, en attendant d’avoir les chiffres exacts, la vie à beaucoup de jeunes. Je lance encore un appel à cette jeunesse, votre solution ne se trouve pas dans les bureaux, les pays que certains jeunes veulent aller rejoindre, je peux vous assurer qu’ils sont eux-mêmes soit en crise, soit en début de crise ! L’avenir du monde se trouve en Afrique et vous devez en être conscients, vous les jeunes. Le seul continent qui a encore une marge de progression et de croissance importante, le seul continent qui devrait porter la croissance du monde dans les 50 prochaines années. Ce continent, c’est l’Afrique.» Il poursuit : «Le débat est simple : est-ce que cette croissance de l’Afrique se fera par les autres et sans les Africains ou est-ce qu’elle se fera par les Africains principalement, et accessoirement, ceux qui viendront investir auront le droit également de venir. La réponse que nous avons apportée, nous, est très claire, personne ne fera notre développement à notre place. Nous n’accepterons plus que nos ressources naturelles soient pillées pour nous laisser la pauvreté et le chômage qui vont vous pousser à partir, vous les jeunes…»

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