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1er août 2024 : l’abbé Mindela appelle les enfants à honorer leurs parents

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1er août 2024 : l’abbé Mindela appelle les enfants à honorer leurs parents

01.08.2024
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Professeur à la faculté de Théologie de l’Université Catholique du Congo à Kinshasa, abbé Guelord Mindela Bungu a appelé, mercredi 31 juillet, les enfants à honorer leurs parents.

Il a lancé cet appel en marge de la journée mondiale des parents vivants et morts, célébrée le 1er août de chaque année.

Ce prélat catholique a fait savoir que la célébration de la fête des parents a un sens profond.

Pour lui, cette journée commémorative permet de reconnaître la place et le rôle important des parents dans la vie de tout un chacun et de saluer leur sacrifice pour l’essor de la société.

Afflux vers les cimetières

Le constat est que chaque année, de nombreux Kinois se rendent aux cimetières pour mettre la propreté et honorer leurs morts.

Une journée habituellement marquée par un afflux de gens vers ces sites. Ce qui décourage certains à s’y rendre, préférant le faire un jour ordinaire.

Mais pour d’autres familles, peu importe les obstacles, elles sont prêtes à tout pour honorer les leurs.

M. Doudou et sa famille font partie de ceux qui ont prévu de faire le déplacement ce 1er août d’un des cimetières de la capitale. Même s’ils ont l’habitude d’y aller chaque année, cette fois, c’est un peu spécial.

« On a prévu d’aller visiter les gens qui nous ont été chers : nos parents, ma défunte épouse, arranger là où ils ont été enterrés à Nécropole Kinkole. Ce sont des personnes que nous ne pourrons jamais oublier. Pour les parents, il y a une occasion spéciale : on doit poser des pierres tombales. On a déjà acheté, tout arrangé, c’est juste la pose », a-t-il expliqué.

Dans la famille de M. Patrick aussi, on s’est apprêté. Pour les 3 ans du décès de son oncle, Mgr Tharcisse Tshibangu, un des membres influents de la famille, tous se sont mobilisés.

« Nous avons cotisé avec l’achat des gerbes de fleurs notamment, installer ça au mausolée derrière la paroisse Notre-Dame de la Sagesse. A 18 heures, nous aurons une messe d’action de grâces en la résidence familiale », détaille-t-il.

Jean-Claude, pour sa part, a pris la direction du Kongo-Central avec ses enfants, adolescents. Son père y est inhumé : « Comme l’endroit où on a enterré Papa à Kimvula c’est pratiquement propre, peut-être qu’on pourrait enlever quelques herbes et nettoyer la tombe. Ça va faire plus de 10 ans, on y va chaque 1er aout ».

D’autres Kinois rencontrés préfèrent y aller un jour ordinaire pour éviter l’afflux de personnes le 1er août. D’autres cependant, par conviction religieuse ou personnelle, trouvent inutile de s’occuper d’une tombe, puisque l’être aimé n’est plus là.

Profanation, spoliation et manque d’entretien des cimetières

Parmi ceux qui se rendront dans différents cimetières à Kinshasa, certains risquent d’être désillusionnés. Si dans la majorité des cimetières privés, tout est fait pour préserver le respect dû aux morts, ce n’est pas le cas dans plusieurs autres cimetières « publics ». Ces derniers font face à plusieurs problèmes. C’est notamment le manque d’entretien, la profanation, les érosions et inondations par endroits en saison de pluie.

Mais bien plus, certains sites sont spoliés. C’est le cas de celui de Kinsuka dans la commune de Mont-Ngafula. Des maisons en tôles y poussent tous les jours. Des installations hygiéniques qui y sont érigées ont des tombes comme fosses septiques.

« Les chefs coutumiers avaient vendu cette parcelle à une dame. Cette tombe là que vous voyez est celui de son père. Elle avait acheté cet espace pour qu’on y enterre les membres de sa famille. C’est elle qui a construit ces maisons en tôles. Elle m’a logé ici pour surveiller sa concession », témoigne un homme habitant quasiment les cimetières.

Ces maisons se construisent pendant la nuit. La plupart appartiennent à certains hauts gradés de l’armée, affirme Paul Bangala, percepteur dans ce cimetière : « Depuis que je suis ici, il n’y a pas d’enterrement. Des gens viennent construire des maisons en tôles et ces dernières appartiennent aux généraux et leurs femmes. Ils disent avoir reçu l’autorisation de la Police. Nous avons fait rapport à notre hiérarchie, la solution n’est toujours pas trouvée ».

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