« Ils ont tout vendu. Même la prison de Cap Manuel, où j’étais détenu, n’a pas été épargnée. En effet, le document que j’ai reçu à ma sortie de prison, lorsqu’on nous a confié le pouvoir, semblait prévoir qu’ils avaient l’intention de se débarrasser de moi également… tout comme la prison», a t-il ironisé.
Sonko poursuit en expliquant : « S’ils parlent autant aujourd’hui, c’est parce qu’ils sont tout simplement effrayés. Qu’ils sachent bien que s’ils pensent pouvoir se protéger grâce à un mandat de député, ils se trompent lourdement. Avec une majorité absolue, il nous suffira d’un seul vote pour lever leur immunité parlementaire, et ils devront répondre devant la justice. »
À l’attention de ses militants, il déclare également que la restitution de l’argent public sera au cœur de leur combat : « Je vous le dis ici, nous avons découvert 1 000 milliards dans un compte appartenant à un dignitaire de l’ancien régime. »
« Pensez-vous que cela soit normal ? Cet argent doit revenir dans le pays », a-t-il affirmé devant la foule de Thiès.
Ousmane Sonko a enfin appelé ses ministres et directeurs généraux à une gestion rigoureuse et intègre, avertissant qu’aucune protection ne leur serait accordée en cas de détournement de fonds publics. « Si un jour j’apprends qu’un seul d’entre eux a détourné ne serait-ce qu’un franc, non seulement il sera démis de ses fonctions dans la journée, mais il devra également faire face à la justice, sans aucune protection », a-t-il martelé.