Dans son discours, celui qu’on surnomme le « griot » de Macky Sall a réaffirmé que Matam reste un bastion imprenable pour son camp. « Ici, c’est le fief de Macky Sall. Les responsables qui se battent à nos côtés ne peuvent être battus. Il reste 72 heures pour prouver que ce département est notre territoire », a-t-il lancé sous les applaudissements d’une foule acquise à sa cause.
Accusations et mise en garde contre Sonko
Le ton est monté lorsque l’ex-député s’est adressé directement à Ousmane Sonko, qu’il accuse de promouvoir des violences. « Quand tu es venu ici, tes gardes du corps ont agressé nos militants qui scandaient le nom de Macky Sall. Comment prétends-tu diriger ce pays en semant la violence ? Cela montre ton manque d’expérience et de connaissance des responsabilités liées au pouvoir », a-t-il déclaré.
Prédisant une défaite cuisante pour l’opposition, Farba Ngom a poursuivi : « Dimanche 17 novembre, tu seras battu à Matam et dans tout le Sénégal. Et lundi, nous te balayerons politiquement. La majorité parlementaire appartiendra à notre coalition, pas à l’opposition. »
Répondant aux attaques sur sa gestion financière, notamment les accusations d’Ousmane Sonko selon lesquelles il utiliserait des fonds illégaux pour financer ses activités politiques et sociales, Farba Ngom s’est défendu avec vigueur. « Il prétend que l’argent que je distribue à Agnam est illégal. Allez au Trésor et vérifiez si un seul centime provenant de l’État a été transféré sur mes comptes. Si vous le trouvez, prenez-le ! », a-t-il défié.
L’homme politique a aussi tenu à rappeler que ses biens datent d’avant l’accession de Macky Sall au pouvoir. « J’ai des maisons construites en 2010, bien avant l’élection de Macky Sall. Je suis un homme d’affaires indépendant de l’État », a-t-il affirmé.
« Mon engagement avec Macky Sall est clair »
Pour Farba Ngom, les critiques répétées d’Ousmane Sonko ne sont que l’expression d’un malaise personnel. « Je sais que ma présence te dérange, mais si soutenir Macky Sall est un délit, alors je suis prêt à aller en prison », a-t-il conclu, déclenchant des ovations parmi ses partisans.
Alors que la campagne s’achève, le ton reste électrique entre les différents camps, augurant une journée électorale sous tension. Les électeurs trancheront ce dimanche, dans un scrutin qui s’annonce crucial pour l’avenir politique du Sénégal.