Dans le village de Nguer-Nguer, commune de Diokoul (département de Kébémer), une violente altercation entre co-épouses a choqué les habitants. F. Diop, «ñarel» (deuxième épouse), a été sévèrement brûlée à l’huile chaude par sa co-épouse, la «awo» (première épouse), M. D., pour avoir servi le petit-déjeuner à leur mari à la place de cette dernière.
Selon les informations de L’Observateur, le drame a eu lieu jeudi dernier aux environs de 07h00. Ce matin-là, F. Diop, répondant à la demande de son mari de lui préparer le petit-déjeuner avant son départ pour les champs, a commencé à préparer du café Touba. Elle fut cependant rapidement confrontée par sa co-épouse M. D., qui lui reprocha de s’occuper du petit-déjeuner, un rôle qu’elle estimait être le sien ce jour-là. Un échange tendu s’en est suivi entre les deux femmes.
En réponse à la confrontation, F. Diop a informé son mari du refus de la «awo» de la laisser préparer le petit-déjeuner. Le mari, qui nettoyait alors son enclos, a décidé de prendre du lait caillé à la place. Cet acte, perçu comme un soutien à la «ñarel», a attisé la colère de M. D.
Blessée dans son amour-propre, cette dernière retourna dans sa chambre où elle préparait des beignets destinés à la vente. Dans un accès de colère, elle prit la marmite d’huile chaude et, saisissant un moment d’inattention de sa co-épouse, la versa sur celle-ci alors qu’elle était en train de préparer du «lakh» (bouillie). Malgré ses brûlures, la victime tenta de se défendre, ce qui déclencha une lutte violente entre les deux femmes. Au cours de l’altercation, M. D., mordit l’oreille de sa co-épouse au point de lui en arracher une partie.
Gravement blessée, le corps brûlé et l’oreille partiellement arrachée, la ñarel fut transportée d’urgence au centre de santé de Kébémer pour recevoir les premiers soins. Pendant ce temps, la mise en cause fut arrêtée par la gendarmerie de Kébémer. Lors de son interrogatoire, elle avoua son geste, affirmant qu’elle ne supportait plus l’humiliation qu’elle ressentait de la part de son mari.
Accusée « d’attentat à la vie d’autrui ainsi que de coups et blessures », M. D. a été déférée au parquet de Louga, où elle a été placée sous mandat de dépôt.