POLITIQUE
Rétro : « Au Sénégal 2024 a été une année tensions, de violences, de confusion… », (Alioune Tin
L‘année 2024 est une année véritablement disruptive pour les élections partout dans le monde, mais aussi pour la démocratie et ses principes qui n’ont jamais fait autant l’objet de débat et de polémique.
Time Magazine a qualifié 2024 comme le plus grand test pour la démocratie car plus de 80 pays ont voté. La démocratie représentative,considérée comme le moins mauvais ou le meilleur des modèles est en fin de parcours,une fin de cycle chaotique avec les pathologies du suffrage universel et des élections,avec la mal représentation.
En attendant des modèles alternatifs émergent, le populisme qui gagne la planète et les votes protestataires, la démocratie souverainste russe ou le modèle chinois qui se présentent et se vendent au Sud, comme modèles alternatifs.
À cela il faut ajouter la Big Tech avec le développement vertigineux de l’Intelligence Artificielle qui tend de plus en plus à se substituer ou à se fondre dans l’intelligence humaine ( HGPT ,Neuralink) et le numérique qui viennent aussi percuter les valeurs sociales, démocratiques et républicaines. S’ouvre une nouvelle ère nouvelle de l ‘économie de la connaissance , omonopole de deux grandes puissances mondiales aujourd’hui : les USA et la Chine. Nouvelle ère et nouvelles guerres hybrides, invisibles, nouvelles guerres cognitives et informationnelles. Nouveaux enjeux géopolitiques aussi, dont malheureusement, le Continent demeure un terrain d’expérimentation et de compétition sans merci des Grandes puissances mondiales avec les conséquences désastreuses que sont les conflits armés, la fragmentation des institutions régionales, les fractures des communautés et du contrat social.
C’est dans ce contexte qu’il faut entendre l’appel à la paix de l’Eglise catholique. Au Sénégal 2024 a été une année tensions, de violences, de confusion mais une année miraculeuse pour la démocratie sénégalaise qui était au bord de l’abîme. Le pays entier a fait preuve d’une miraculeuse résilience politique, sociale etinstitutionnelle.
L’Afrique et le monde entier ont palpité de peur avec nous, ont été surpris et émerveillé par la résilience miraculeuse de la démocratie sénégalaise. Car au Sénégal, il n’ya pas eu un coup d’etat mais bel et bien une alternance exceptionnelle car c’est le candidats de l’opposition qui passe dès le premier tour. Il nous faut faire l’état des lieux maintenant, il faut absolument éviter de reproduire les erreurs mortiferes du passé ,il faut éviter de décevoir et de désenchanter ce peuple qui a choisi avec enthousiasme de changer de système et d’adopter un nouveau projet. Éviter l’éternel recommencement. Moderniser le Sénégal, moderniser l’état, et l’administration, refonder les institutions, éduquer la jeunesse.
Une bonne méthode et une bonne pédagogie : apaiser, il faut gouverner positionnement dans la sérénité et s’opposer positisitivement dans la sérénité.
Enfin construire un contrat social qui inclut par une appropriation collective de Sénégal 2050, faire Nation, faire République, dan le respect des Institutions , des valeurs de la Démocratie, de l’état de droit ,des droits humains et des libertés fondamentales. Faire Nation par le dialogue, la concertation et la palabre. On vit une époque difficile avec des défis multiples et complexes, nous devons les affronter unis, rassembler et plus forts.