
Enfin le dénouement dans l’affaire Aly Roze contre la Banque Atlantique. Hier, la Cour d’appel de Kaolack, statuant en matière civile et commerciale, dans sa nouvelle composition, s’est penchée sur le dossier avant de débouter l’opérateur économique de toutes ses demandes. Ce, après huit mois d’attente. D’ailleurs, c’est cette affaire qui a valu hier la traduction des magistrats devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature et l’affectation de la presque totalité des juges de la Cour d’appel. Ces derniers ont été à l’origine du blocage du dossier, pendant tout ce temps.
A la Cour d’appel de Kaolack, la bataille a été rude entre les magistrats, notamment le Premier président de la Cour d’appel et ses collègues. Ce, à cause de l’affaire opposant la Banque Atlantique et Aly Roze. Pendant huit mois, ce dossier est resté bloqué et donc aucune décision n’a été rendue. Après un long bras de fer, le juge Ousmane Kane, qui en est sorti victorieux, a rendu une décision en faveur de l’institution bancaire. En effet, le Premier président de la Cour d’appel, statuant en matière civile et commerciale, a débouté l’opérateur économique de toutes ses demandes. Aly Roze, qui demandait à être payé pour 3 milliards et 150 millions de francs, perd donc la face devant la juridiction d’appel. Cependant, il peut saisir la Cour suprême pour casser la décision.
L’affaire…
Cette affaire a connu des péripéties et des décisions multiples avant que la banque n’arrive à tirer son épingle du jeu. Janvier 2013, le Tribunal des référés condamne la banque à payer à l’homme d’affaire 150 millions de francs et ordonne à la banque de rétablir le crédit de 400 millions de francs. Pour l’institution bancaire, l’opérateur économique ne pouvait pas bénéficier de ce crédit puisque n’ayant pas donné suffisamment de garanties. Cette affaire avait pris l’escalier jusqu’à la Cour suprême et la haute juridiction avait rendu une décision confirmant le juge du Tribunal de grande instance qui, lui, s’était déclaré incompétent. Mais, c’était sans compter avec l’institution bancaire qui ouvre une nouvelle procédure et continue à se battre. La Banque Atlantique sera ainsi condamnée à payer, en sus des 150 millions de francs, 3 milliards de nos francs. Scandaleux pour l’institution bancaire qui interjette appel.
Alassane DRAME