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Les Etats-Unis veulent aider les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest confrontés à la progression jihadiste

Les Etats-Unis préparent une aide à long terme pour la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo, menacés par une extension des violences jihadistes du Sahel aux régions côtières d’Afrique de l’Ouest, ont indiqué vendredi des responsables du département d’Etat.
 
Ces responsables ont affirmé à l’AFP qu’un soutien occidental était également crucial pour empêcher la progression dans les pays du Sahel des mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner, déployés notamment au Mali – bien que les colonels au pouvoir à Bamako les présentent comme des « instructeurs » militaires.
 
La vice-présidente américaine Kamala Harris, en visite au Ghana en mars dans le cadre des efforts croissants déployés par les Etats-Unis en Afrique, a promis 100 millions de dollars sur 10 ans pour renforcer la résilience des régions côtières d’Afrique de l’Ouest. Le département d’Etat cherche également à obtenir des fonds supplémentaires, notamment dans le cadre du budget de lutte contre le terrorisme.
 
« C’est un sujet de préoccupation pour nous en raison des capacités des gouvernements en place qui n’ont jamais été confrontées à une telle menace », a déclaré Michael Heath, secrétaire d’Etat adjoint chargé de l’Afrique de l’Ouest.
 
« Nous essayons de voir de quels outils ils ont besoin », a indiqué M. Heath, rentré récemment d’un voyage dans la région avec d’autres responsables du département d’Etat afin d’évaluer les besoins.
 
S’agissant du groupe Wagner, « ils ne sont pas encore présents dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest mais nous savons qu’ils recherchent des occasions de profiter de l’instabilité partout où ils la trouvent », a-t-il indiqué.
 
Les responsables du département d’Etat américain estiment que les zones côtières d’Afrique de l’Ouest ne pourraient être gagnées par la violence qu’en cas de débordement en provenance du nord, dans la bande sahélienne, mais rappellent que l’instabilité peut se nourrir de facteurs locaux et de rivalités pour les ressources aggravées par le changement climatique.
 
« Nous voulons évidemment aider les gouvernements qui sont plus intéressés par une approche globale et une bonne gouvernance à traiter les problèmes du nord (de leur territoire), où les ressources sont plus limitées », a fait savoir Gregory LoGerfo, un haut fonctionnaire du département d’Etat chargé de la lutte contre le terrorisme qui participait à ce voyage.

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